Une étude américaine écarte la possibilité de sortir les Russes de l’Ukraine

Est-ce que les faucons remettraient les pieds sur terre ?

Le site américain Responsible Statecraft a révélé mercredi 1er février que les prévisions de l’Occident vis-à-vis de l’Ukraine, que ce soit en termes de reconquête de la Crimée, ou en termes de victoire militaire de la guerre, sont « un sujet de controverse et de débat parmi les élites politiques à Washington. »

Dans les détails, le rapport publié sur le site a débattu de la question de «l’incapacité à retirer les forces russes d’Ukraine ou même à regagner la Crimée», qui a été précédemment exprimée par le président des chefs d’état-major interarmées, le général Mark Milley, ainsi que par certains journaux étrangers.

Pour confirmer cette idée, le rapport cite une analyse publiée dans le New York Times, dans laquelle il est écrit que l’administration du président américain Joe Biden ne croit pas que l’Ukraine puisse contrôler militairement la Crimée.

David Ignatius du Washington Post a lui aussi rapportee qu’il y a une opinion largement répandue à Washington et à Kiev selon laquelle il est impossible de reprendre la Crimée par la force militaire.

Cette évaluation est également reflétée dans un document de recherche récent pour la RAND Corporation, a rapporté Responsible Statecraft, ajoutant que le document intitulé «Avoiding a Long War : U.S. Policy and the Trajectory of the Russia-Ukraine Conflict » souligne ce point à plusieurs reprises.

Un document de recherche estime que le scénario du retrait de la Russie d’Ukraine est un scénario optimiste, mais « peu probable ». « Moscou pourrait même forcer Kiev à renoncer à ses objectifs déclarés en 2022 », suppose-t-il.

Le rapport a également souligné « trois raisons pour lesquelles le scénario de reprendre la Crimée est non seulement inutile mais nuisible ».

Premièrement, bien que Kiev ait regagné plus de territoire depuis septembre dernier, mais la Russie a imposé des coûts économiques bien plus importants à l’ensemble du pays par ses frappes sur des infrastructures importantes, selon le rapport.

Deuxièmement, « la Russie considère cette guerre comme quasi-existentielle, et l’Ukraine est depuis longtemps une priorité de la politique étrangère russe ». Ainsi, si l’Ukraine tente de regagner la région, les risques d’escalade, qu’il s’agisse de l’utilisation du nucléaire ou de la participation de l’OTAN à la guerre, seront également élevés.

Et troisièmement, « compte tenu de la lenteur des contre-attaques de l’Ukraine », combinées aux « grandes fortifications défensives et à la mobilisation militaire de la Russie, rétablir la ligne de contrôle d’avant février 2022, sans parler du statu quo territorial d’avant 2014, prendra des mois, voire des années pour l’atteindre. »

D’un autre côté, le rapport indique qu’il y a des discussions au sein des bureaux des élites politiques à Washington sur les « plans de l’après-guerre ».

« Dans une de ses colonnes dans le Washington Post, David Ignatius dit que l’administration Biden a commencé à planifier un équilibre militaire final après la guerre, ce qui aiderait Kiev à dissuader toute récurrence » d’une nouvelle guerre russe.

Et le rapport de conclure : « Sur toutes ces questions, il y a une forme de consensus très calme, mais émergente, selon laquelle la Crimée ne peut pas être récupérée militairement, et il y a un délai pour fournir des armes à l’Occident. Ainsi la paix peut être préservée après une fin négociée », selon le site américain.

Source: Médias

https://french.almanar.com.lb/2545919

Source : Anna Bellas

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