Un hommage aux gendarmes de l’école de la Garde qui ont rejoint la résistance

Une cérémonie a eu lieu ce jeudi matin dans la cour d’honneur de l’actuelle gendarmerie de Guéret. Il y a 74 ans, les gendarmes de l’école de la Garde de Guéret rejoignaient la résistance. Une trentaine d’élèves et d’instructeurs sont morts au combat en Creuse ou lors de la déportation.

870x489_ceremonieLa cérémonie a eu lieu dans la cour d’honneur de la gendarmerie de Guérét © Radio France – Sarah Vildeuil

Dans la cour d’honneur de la gendarmerie, les 34 noms sont prononcés un à un. Derrière le micro, c’est Xavier Le Roy. Il est le président de l’Amicale des cadets de la Garde. Tout a commencé lorsqu’il a retrouvé le carnet de note de son père,  ancien élève de l’école de la Garde, créée en 1943. Toutes les autres écoles militaires du pays avaient été fermées. « Vichy a négocié avec les Allemands la création d’une école à Guéret pour former des cadres de la Garde, explique-t-il. Mais de manière déguisée, c’était une façon de prévoir la relève de l’armée française. »  

Xavier Le Roy, président de l'Amicale des cadets de la Garde - Radio France
Xavier Le Roy, président de l’Amicale des cadets de la Garde © Radio France – Sarah Vildeuil
L'école de la Garde a été crée fin novembre 1943  - Radio France
L’école de la Garde a été crée fin novembre 1943 © Radio France – Sarah Vildeuil

Juin 1944

Quand l’école est entrée en Résistance, le 7 juin 1944, il y avait environ 500 recrues.  » Cette école a donné un appui décisif lors de l’attaque de la garnison allemande de Guéret. «  Mais quelques jours plus tard, les Allemands reviennent en force sur Guéret, pile dans l’axe Bordeaux-Allemagne.  « Le 11 juin,  le lendemain du massacre d’Oradour-sur-Glane, la division Das Reich  a attaqué l’école de la Garde et les maquis aux alentours. A Janaillat, beaucoup de jeunes élèves-gardes ont été faits prisonniers, dont le monsieur que j’ai présenté tout à l’heure.

Souvenirs d’un vétéran

Le Monsieur en question, c’est Pierre Bur, 18 ans à l’époque, 92 ans aujourd’hui. Il a fait le déplacement depuis Valence.

On a réussi à sauter un petit mur et à se perdre dans les bois. Mais les Allemands n’avaient pas perdu notre trace. Ils nous ont attrapés peut-être une heure plus tard ou deux, je ne me souviens plus très bien. Il y a eu des tirs soutenus bien sûr. Et je me suis retrouvé avec une mitraillette sur le ventre.

Pierre Bur, ancien élève de l'école de la Garde - Radio France
Pierre Bur, ancien élève de l’école de la Garde © Radio France – Sarah Vildeuil

Pierre Bur est passé par Limoges, Poitiers et Compiègne, avant la déportation. « J’ai pris le dernier train qui partait pour Buchenwald en août 1944. » Le vétéran a passé environ sept mois dans des mines de sel où un quart des Français déportés sont morts.

Pierre Bur, un mois après avoir été libéré - Radio France
Pierre Bur, un mois après avoir été libéré © Radio France – Sarah Vildeuil

Tous ces souvenirs, Pierre Bur les a compilés dans un livre, qui paraîtra en octobre prochain

Source : France Bleu

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