Un gendarme originaire de Raucourt-et-Flaba héros de la Résistance

Les élèves de la 484e promotion de l’école de gendarmerie de Chaumont ont rendu hommage mardi au maréchal des logis Marcel Demaline, mort en déportation en 1945.

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Trois petits-enfants de Marcel Demaline ont participé avec fierté et émotion à la cérémonie organisée ce mardi par les élèves de l’école de gendarmerie de Chaumont en l’honneur de leur grand-père.
Trois petits-enfants de Marcel Demaline ont participé avec fierté et émotion à la cérémonie organisée ce mardi par les élèves de l’école de gendarmerie de Chaumont en l’honneur de leur grand-père.

« Patriotisme, abnégation, courage et honneur caractérisent le maréchal des logis chef Demaline. » Un vibrant hommage a été rendu mardi 28 novembre à Marcel Demaline devant le monument aux morts de Raucourt-et-Flaba par les membres de 484e promotion de l’école de gendarmerie de Chaumont qui l’ont choisi comme parrain. Cet enfant du pays né en 1899 a péri dans le camp de concentration de Buchenwald le 25 février 1945. Marcel était gendarme. Marcel était résistant. Dès 1942, il a aidé des prisonniers de guerre évadés ainsi que de jeunes Alsaciens et Lorrains voulant échapper à l’intégration dans l’armée allemande à se réfugier en zone libre. De nombreux jeunes hommes ont également été soustraits au service du travail obligatoire (STO) grâce au maréchal des logis chef. Ce gendarme résistant, membre des Forces françaises de l’intérieur (FFI) a payé de sa vie ses actes de bravoure. Il a été arrêté par la Gestapo le 18 août 1944 à la brigade de gendarmerie de Moussey, dans les Vosges, avant d’être interné au camp de Schirmeck, en Alsace. L’interrogatoire qu’il y subit est très dur. Mais Marcel ne révèle rien de ses activités de résistant. Son calvaire ne fait que commencer : il est transféré au camp de concentration Dachau le 9 octobre 1944, puis à Auschwitz le 24 novembre de la même année. Après 300 kilomètres lors des effroyables « marches de la mort », il arrive au camp de concentration de Buchenwald où il décédera. C’était le 24 février 1945. Marcel Demaline avait 45 ans.

Son destin tragique a marqué toute sa famille. Comme une chape de plomb, un fardeau trop lourd, trop douloureux à porter. « C’était impossible d’en parler », confie Cyrille Duch, l’un des six petits-enfants de Marcel. La cérémonie d’hier a eu comme un effet libérateur : « Il fallait retourner tout ça en fierté plutôt qu’en douleur. »

La fierté et l’émotion. C’est ce qui se lisait dans le regard de Cyrille et ses cousines, Brigitte et Sylvie Debout, au moment de déposer une gerbe de fleurs devant le monument aux morts. Sur un chevalet à côté de l’édifice, la photo de Marcel Demaline en uniforme de gendarme. C’était un homme d’honneur, un résistant. C’était un héros.

La fierté et l’émotion. C’est ce qui se lisait dans le regard de Cyrille et ses cousines, Brigitte et Sylvie Debout, au moment de déposer une gerbe de fleur devant le monument aux Morts. Sur un chevalet à côté de l’édifice, la photo de Marcel Demaline en uniforme de gendarme. C’était un homme d’honneur, un résistant. C’était un héros.

Source : L’Union

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