Un contrôle de gendarmerie au Mêle en « période propice aux accidents »

2c1caae446ae258385a6038f101f1d3d-nous-ne-sommes-pas-des-radars-forme-humaineL’adjudant-chef Olivier Le Cam et le capitaine Jean-Louis Brotin, commandant en second de l’escadron départemental de sécurité routière de l’Orne. | Alexis Perché

Pendant cette période de fériés et de ponts, les accidents sont plus nombreux et les contrôles se multiplient. Jeudi 3 mai 2018, une opération de gendarmerie a été menée au Mêle-sur-Sarthe.

Deux motos, un fourgon et cinq gendarmes qui arrêtent des véhicules. C’était jeudi 3 mai 2018, en milieu d’après-midi, au niveau du rond-point du nouvel Intermarché du Mêle-sur-Sarthe. Un point stratégique, en sortie de nationale 12, proche de la zone artisanale de Saint-Julien-sur-Sarthe, avec beaucoup de passage, surtout depuis l’implantation de la grande surface.

« Quand les beaux jours arrivent, les gens se relâchent et c’est une période propice aux accidents. Nous devons être encore plus vigilants. Il y a toujours trop d’accidents », regrette le capitaine Jean-Louis Brotin, commandant en second de l’escadron départemental de sécurité routière de l’Orne.

Des comportements qui évoluent

Des accidents causés par plusieurs facteurs, notamment l’alcoolémie, mais pas seulement. « Les comportements des usagers ont évolué. Aujourd’hui, beaucoup d’accidents sont causés par des distracteurs de conduite, comme le téléphone portable, alors que son usage au volant est strictement interdit, même avec des oreillettes. On en voit même qui envoient des textos en conduisant, en essayant d’être discrets, ils sont encore plus dangereux. »

 

« Le rôle des gendarmes est préventif, c’est une action continue », affirme le capitaine Jean-Louis Brotin. | Alexis Perché

Ce jeudi, les gendarmes contrôlent l’état général des véhicules, les pneus, les ampoules, le permis, l’assurance, la carte grise, le contrôle technique etc. Et bien sûr l’alcoolémie et les stupéfiants. « La prise de drogue prend une part de plus en plus importante dans les causes d’accident. Le cannabis, par exemple, peut être révélé dix à douze heures après la prise. Il reste actif très longtemps dans l’organisme. Même si on ne le sent pas forcément, on n’a pas les mêmes réflexes et c’est dangereux », explique l’adjudant-chef Olivier Le Cam.

Un de ses collègues arrête un jeune homme et lui fait passer le test. Huit minutes plus tard, le temps d’avoir le résultat, le test se révèle positif au cannabis. L’automobiliste a beau nier et assurer aux gendarmes qu’il ne fume pas, mais fréquente juste des personnes consommant cette substance, son permis lui est retiré instantanément pour une durée de 72 heures.

« Les personnes qui sont positives sont dans le déni la plupart du temps. Le test va être envoyé à un laboratoire et, s’il est positif, la Préfète suspendra son permis pour une durée de six mois et il sera également convoqué au tribunal correctionnel », explique le gendarme.

Une opération de gendarmerie a eu lieu, jeudi 3 mai, pour « contrôler les papiers, l’état général des véhicules, l’alcoolémie et la prise de stupéfiants ». | Alexis Perché

« On ne verbalise pas tout »

Ce genre d’infraction entraîne automatiquement une verbalisation, mais pour des cas plus légers, les gendarmes savent aussi être compréhensifs. « Nous avons un rôle éducatif. L’usager ne se rend pas compte. Nous, on voit les drames, notre action c’est de les éviter. Nous ne sommes pas seulement des radars à forme humaine, notre action est continue, elle ne s’arrête jamais », souligne le capitaine Brotin.

« Parfois les gens ont peur de s’arrêter, seulement parce qu’ils ont oublié leur permis chez eux. On n’est pas des méchants, on ne va pas être tracassier sur les petites choses. Par exemple, si une personne roule avec des pneus trop usés, on lui demande de les faire changer, mais on ne va pas lui mettre une amende en plus. On sait très bien que c’est la crise et que si quelqu’un a déjà du mal à se payer de nouveaux pneus, ça n’arrangera rien. Le but n’est pas de mettre des contraventions, mais de faire cesser l’infraction », ajoute l’adjudant-chef Olivier Le Cam.

Le 1er juillet, la vitesse sur les axes à double sens sans séparateur central sera limitée à 80 km/h. « Cette limitation pourra induire mécaniquement une réduction du nombre d’accidents, et de tués sur la route, car le comportement des gens évoluera, assure le capitaine. Ils vont forcément lever le pied, peut-être que ça provoquera chez certains une forme d’anxiété, mais je suis sûr qu’il y aura moins d’accidents. »

Source : Ouest-France

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