Sans liberté d’expression, nul ne peut revendiquer ses droits.

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Liberté d’expression, de rassemblement, d’association, droit à la vie privée : ces droits fondamentaux recouvrent des réalités très différentes. Mais ils sont menacés partout, y compris près de chez nous, où, au nom de la sécurité, des lois et pratiques restreignent de fait les libertés publiques.

Un droit essentiel et menacé

Tous les jours, des citoyens, des journalistes ou des défenseurs des droits humains sont surveillés, arrêtés, battus ou menacés, simplement pour avoir exprimé des idées ou un point de vue, pour avoir manifesté ou avoir cherché ou diffusé des informations. Aucune région du monde n’est épargnée. En Arabie saoudite, Raif Badawi purge une peine de 10 ans de prison pour avoir ouvert un site internet dédié au débat politique dans un royaume verrouillé. En Russie, s’exprimer librement c’est mettre sa liberté et sa vie en danger. Les restrictions ne se limitent pas aux régimes autoritaires. Partout, on observe des reculs de ces libertés souvent sacrifiées au nom de la sécurité, des traditions nationales ou religieuses, de la lutte contre le terrorisme.

La liberté d’expression est un pourtant un droit essentiel qu’il est dangereux de suspendre ou de limiter. Elle permet aux sociétés et aux individus de se développer et de faire valoir d’autres droits. C’est donc un levier pour promouvoir et défendre l’ensemble des droits humains. La limiter, c’est attaquer et menacer l’ensemble des droits humains.

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Contre la surveillance illégale

Les révélations d’Edward Snowden, en juin 2013, ont permis au monde de découvrir l’ampleur des programmes de surveillance de masse des communications des États-Unis et du Royaume-Uni. Malgré le scandale provoqué, les techniques de surveillance illégale, qu’elles soient de masse ou ciblées, sont de plus en plus utilisées par des États et des entreprises pour espionner et intimider les voix qu’elles jugent contraires à leurs intérêts. Ces technologies de surveillance, sans contrôle suffisant, rendent de plus en plus illusoires le droit à la vie privée dans de nombreuses régions du monde. Elles font aussi peser une véritable épée de Damoclès sur les capacités d’expression et d’organisation des sociétés civiles, engendrant peur, autocensure, campagnes de harcèlement et de dénigrement.

Ce que demande Amnesty International :

Parce que la liberté d’expression permet de vivre librement et de faire valoir l’ensemble des droits humains, nous faisons de sa défense un combat prioritaire. Nous avons tous un rôle à jouer mais les Etats sont les premiers à devoir défendre ce droit :

Les gouvernements doivent faire respecter le droit de s’exprimer ou de s’associer librement. Ils doivent donc abroger toutes les lois qui restreignent ces libertés et prendre des mesures pour les garantir

Les gouvernements doivent renoncer aux programmes de surveillance illégale. Assurer la sécurité des citoyens est un devoir ; le faire au détriment des droits est une impasse

Les gouvernements doivent immédiatement libérer, et sans conditions, toutes les personnes emprisonnées pour avoir exprimé pacifiquement leurs idées ou opinions

Source : Amnesty

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