Rennes: Quand la gendarmerie s’aide des réseaux sociaux pour boucler ses enquêtes

SECURITE Un blog a été ouvert suite à plusieurs cambriolages…

Un gendarme administre la page Facebook, ici à Rennes, en janvier 2018.

Un gendarme administre la page Facebook, ici à Rennes, en janvier 2018. — C. Allain / 20 Minutes
  • La gendarmerie d’Ille-et-Vilaine a ouvert un blog pour restituer des bijoux volés.
  • L’outil numérique permet une meilleure restitution des biens mais facilite aussi le travail d’enquête.
  • Les pages Facebook des Côtes d’Armor et d’Ille-et-Vilaine sont de plus en plus suivies.

Près de 400 scellés et des bijoux volés aux quatre coins de l’Ille-et-Vilaine. L’enquête des gendarmes suite à une série de cambriolages a été rondement menée. Mais une fois les bijoux retrouvés, comment savoir à qui ils appartiennent ? Pour tenter d’identifier les propriétaires, la gendarmerie a mis en place un blog presentant tous les objets découverts chez les voleurs. « Avant, il fallait que les gens passent à la brigade. Ça n’était pas pratique ni pour nous, ni pour eux », rapporte François-Xavier Lesueur, colonel à la tête des gendarmes d’Ille-et-Vilaine.

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Les résultats sont là. En quelques jours, le blog a été vu des centaines de fois. « Avec ce système, nous améliorons nettement le taux de restitution », assure le colonel. Déjà utilisé à quelques reprises ces dernières années, le blog permet en plus aux gendarmes d’approfondir leurs enquêtes​. « Il y a des gens qui ne portent pas plainte mais qui nous réclament leur bien cambriolé. Avec ce système, on a eu une meilleure cartographie des faits commis. On en découvre souvent de nouveaux », poursuit le colonel Lesueur.

Au-delà des blogs ouverts temporairement, la gendarmerie d’Ille-et-Vilaine s’est aussi mise à Facebook. Créée il y a quelques années, la page départementale compte plus de 7.500 fans et informe au quotidien des actions des gendarmes locaux. Très active, la page des Côtes d’Armor fait encore mieux avec 19.000 fans. « Notre institution est méconnue. Elle doit montrer une autre image, en utilisant d’autres modes de communication, qui cassent les codes », estime Gilles Maurer, capitaine de gendarmerie qui administre la page brétilienne.

« Des personnes qui ne viendraient jamais à la brigade »

Là aussi, l’outil numérique n’est pas gadget et s’avère utile. Au-delà des messages de sensibilisation et de prévention qu’elle diffuse, la gendarmerie est parfois directement contactée par des habitants. « Nous avons parfois des personnes qui veulent dénoncer des faits ou qui sont victimes mais qui ne viendraient jamais à la brigade. D’autres nous préviennent de la présence d’une voiture abandonnée », poursuit le capitaine Maurer.

Si l’outil se développe, sa gestion reste encore à parfaire. Aujourd’hui, ce sont des officiers volontaires qui alimentent les pages. « Un jour, il faudra que l’on ait une personne dédiée au numérique », avance le colonel Lesueur. L’arrivée à Rennes dans les semaines à venir de la brigade nationale du numérique de la gendarmerie va peut-être y contribuer.

Source : 20 Minutes

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