Renfort à la gendarmerie de Pontarlier : les réservistes sur le front

Le dispositif, inédit en France, a été lancé lundi sur tout l’arrondissement de Pontarlier : chaque jour, une unité composée à 100 % de réservistes patrouille au contact direct de la population.

« La maison là-bas a été cambriolée le week-end de Pâques », raconte cette habitante d’un quartier pavillonnaire d’Houtaud. L’occasion, pour les gendarmes, de rappeler quelques consignes de précaution.

« La maison là-bas a été cambriolée le week-end de Pâques », raconte cette habitante d’un quartier pavillonnaire d’Houtaud. L’occasion, pour les gendarmes, de rappeler quelques consignes de précaution.

Uniforme. Képi. Arme au ceinturon. Posture militaire. Sur le terrain, pour l’œil des non-initiés, rien ne les distingue de leurs collègues de « l’active ».

Ils sont gendarmes retraités, étudiants en médecine ou en droit, agriculteur, policier municipal, travailleur frontalier, boulanger, avocat… Une vingtaine de réservistes compose, depuis lundi, le nouveau DSIR de Pontarlier (détachement de surveillance et d’intervention de la réserve), qui renforce les effectifs de la compagnie.

« La Franche-Comté est pionnière en la matière. Ce DSIR n’existe nulle part ailleurs sous cette forme. Le premier a été lancé il y a peu à Besançon. Un troisième sera mis en place à la fin du mois à Montbéliard », présente le colonel Gens, ancien commandant de groupement, et aujourd’hui officier réserviste.

Leur mission ? « De la prévention, du contact avec de la population, du recueil de renseignements, de la dissuasion. Leur priorité s’articule sur tout ce qui est atteintes aux biens, comme les cambriolages ou les vols à la roulotte », détaille le chef d’escadron Renaud, lui aussi réserviste, et en charge du DSRI de Pontarlier.

Au gré des plannings et des besoins exprimés par la compagnie, entre six et neuf réservistes en moyenne arpentent l’arrondissement, qui s’étire d’Etalans à Mouthe en passant par Morteau. Soit deux à trois patrouilles. Pas de place pour l’amateurisme : les réservistes ont reçu une formation, et sont liés contractuellement.

Prévention sur les cambriolages

Jeudi après-midi, la ronde se concentrait sur Houtaud. Un quartier pavillonnaire. Des maisons vides, tentantes pour les voleurs. Christophe, Alexandre et Mathieu jettent un œil, à l’affût, et font la discussion avec les rares habitants présents.

« Quand je pars, je laisse la lumière ou la musique. Dès fois je suis imprudente, je laisse ouvert derrière. La maison là-bas a été cambriolée le week-end de Pâques », leur raconte une riveraine. Christophe rappelle quelques consignes élémentaires. « Et si vous voyez passer une voiture suspecte, au ralenti, notez la plaque sur un bout de papier. En cas de cambriolage dans les environs, ça peut nous servir. Appelez-nous. »

Plus loin, une autre habitante s’inquiète. « Mais si on vous appelle pour rien ? » Christophe fait de la pédagogie, encore et encore : « Il y a jamais d’appel pour rien. »

Plus loin, une autre patrouille va à la rencontre des commerçants de la zone de Houtaud. Même message de prévention. Même présence rassurante. « Il y a vingt ans, c’était différent. On invitait les gendarmes à prendre le café », sourit une vendeuse d’un magasin de meubles. « A l’époque, ils avaient du temps », ajoute-t-elle.

Source : L’Est Républicain

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