Redéploiement de la gendarmerie : « Entre quatre et sept personnels de plus selon les secteurs »

VIDÉO – Le colonel Xavier Facquet quittera le commandement le 31 juillet. Cambriolages, sécurité routière, ZAD… il dresse un bilan de son action

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Redéploiement de la gendarmerie : « Entre quatre et sept personnels de plus selon les secteurs »
Le colonel Xavier Faquet quittera le Lot-et-Garonne à la fin du mois de juillet. ©
photo archives É. D.

Le colonel Xavier Facquet quittera officiellement ses fonctions à la tête du groupement de gendarmerie de Lot-et-Garonne le 31 juillet prochain, pour un poste de chargé de mission au cabinet du directeur des ressources humaines au ministère de la Défense. Ce soir, le préfet Denis Conus organise une réception en son honneur ainsi que pour le colonel Pierre-Étienne Chapotard, qui quitte le commandement de la section de recherches d’Agen.« Sud Ouest ». Un de vos derniers chantiers dans ce département aura été la réorganisation des forces de gendarmerie. Où en est le dossier ?

Colonel Xavier Facquet. Il est à ma direction générale pour présentation à la signature du ministre. Vraisemblablement avant l’automne. L’application est prévue pour l’été 2016. Cette réorganisation comprend la fermeture de la compagnie d’Agen et le rééquilibrage des effectifs. Le but est d’améliorer la production de sécurité dans des zones où la population a augmenté et où il y a des besoins. Les ressources seront redéployées dans l’Agenais, le Néracais, le Marmandais, Tonneins et le Fumélois. Les effectifs de proximité seront renforcés par la diminution du personnel administratif et à l’état-major.

Prévoyez-vous de baisser le nombre de gendarmes ?

Non. Pas de suppression sur les quelque 700 postes d’active et de réserve, ni de fermeture parmi nos 38 brigades. Nous allons aussi récupérer des gendarmes sur les secteurs de Castillonnès et Villeréal et les redéployer. Cela va représenter une soixantaine de mouvements. Le plus gros bénéficiaire va être le Sud-Agenais, et notamment Laplume et Astaffort.

Voir la vidéo : http://bcove.me/s6qa6lja

Quid de la brigade d’Agen ?

Mon souhait est de sortir la brigade d’Agen de la zone police. La gendarmerie n’a plus vocation à être en ville. L’objectif est d’ouvrir un guichet permanent au nord et au sud d’Agen. Il faudra voir les terrains disponibles au nord. Certaines communes se sont déjà manifestées pour nous accueillir. Il y a d’ailleurs eu une bonne concertation avec les élus, qui ont globalement joué le jeu. J’en ai rencontré 150. Selon les secteurs, cette nouvelle organisation va apporter entre quatre et sept personnels en plus. Nous allons être meilleurs. En outre, nous allons permettre le retour vers les casernes, que nous allons rénover, de gens logés à l’extérieur. Ce qui est important en termes économiques.

 

« Le but est d’améliorer la production de sécurité dans des zones où la population à augmenté et où il y a des besoins »

 

Que retenez-vous après quatre années de commandement en Lot-et-Garonne ?

Une richesse dans le vécu de situations, la gestion de microcrises, de forcenés, des gendarmes blessés à Sainte-Livrade, l’organisation de grands événements comme le Garorock, dont le déménagement de site a nécessité de repenser le dispositif de sécurité. Je n’oublie pas le passage du Tour de France, de belles opérations de police judiciaire, et le récent assassinat de l’octogénaire Violet Price à Moustier, avec l’interpellation de l’auteur présumé en quelques jours.

 

Le 10 octobre 2014, les agriculteurs de la CR s’étaient opposés aux forces de l’ordre.© Photo archives « SO »

Un des points noirs de votre dernière année restera la sécurité routière ?

La route est un domaine où il faut rester humble. Les chiffres de cette année nous rappellent qu’il est difficile de capitaliser sur ce segment-là. Nous avions de bons bilans en 2012 et 2013, avec de nombreuses vies sauvées. Mais cela est fragile. Ce qui nous oblige à réfléchir et à nous remettre en question, à innover, comme nous l’avons fait avec les Gelac (groupes d’enquête de lutte anticambriolage, NDLR) et le développement de la police technique et scientifique. Soixante techniciens de proximité ont été formés. Cela a produit des résultats : depuis 2012, les cambriolages n’augmentent plus dans notre zone.

 

Depuis le début de l’année 2015, il y a eu 21 morts sur les routes du département. Cliquez sur l’image pour lire un article en relation avec ce bilan.© Photo PQR

Vous devez aussi gérer une zone à défendre…

La ZAD est un élément de préoccupation. Il y a de la complexité juridique et une dimension politique. Une poignée d’individus ouvertement violents manifestent l’envie d’en découdre, mais cela ne traduit pas la démarche de l’ensemble des zadistes. Il faut donc que ceux qui mènent ce combat dirigent bien leur base. Mon travail est de préserver la sérénité dans le respect des droits. La moindre infraction fera l’objet d’une procédure. Mais je ne suis pas dans une logique de harcèlement. Plutôt dans une logique de respect.

Comment évaluez-vous la délinquance dans ce département ?

Le Lot-et-Garonne n’est pas violent. Mais j’y constate le niveau alarmant des violences intrafamiliales et l’important volume de femmes battues.

Source : Sud Ouest

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