Que préparent vraiment les Gilets jaunes ?

imageUne manifestation de Gilets jaunes (illustration) DR

Septembre marque la reprise du mouvement des Gilets jaunes, qui, après une période estivale plutôt morose, cherche désormais à se renouveler pour reconquérir une place de premier plan dans le quotidien des Français.

L’heure n’est plus aux grandes mobilisations. Mais dans les rues des grandes villes, sur les rond-points, dans les médias, les Gilets jaunes sont toujours là, même si les rangs sont beaucoup plus clairsemés.

Samedi dernier, l’Acte 43 a réuni environ 700 manifestants dans les rues de Toulouse, lieu de rendez-vous historique du mouvement. Bien que ces manifestations ne soient pas encore comparables à celles de début d’année ou du printemps dernier, la révolte est toujours là et le mouvement se cherche un nouveau souffle en septembre.

«Attendez vous au pire, la rentrée va être très très chaude», «le gouvernement a du souci à se faire, parce que beaucoup de choses vont se passer en septembre», promettent les gilets jaunes dans les cortèges.

Les leaders du mouvement, après un été morose, marqué par les défections de figures historiques et une humiliation sonore aux élections européennes, apparaissent en cette rentrée plus divisés que jamais. Pourtant, chacun semble avoir pris conscience de la nécessité de transformer le mouvement pour assurer sa pérennité. Dans une courte vidéo postée à la fin du mois d’août sur Youtube, Éric Droué, figure emblématique du mouvement, finalement débarrassé de ses tracas judiciaires (voir p. 3), a appelé ses «camarades de lutte» à «structurer le mouvement autrement», hors des manifestations encadrées, «sans gilet», pour surprendre les forces de l’ordre.

Dans le Lot-et-Garonne, les «gilets jaunes» fumélois ont décidé de parcourir «80 km au cœur de la désindustrialisation et de la ruralité». Un changement de stratégie où désormais les manifestants vont «à la rencontre des gens, écouter les revendications de ceux qui n’osent pas venir sur les ronds-points», explique un membre du collectif du département.

Toujours au cœur du discours, justice sociale, pouvoir d’achat, mais aussi la convergence des luttes, avec le personnel hospitalier et les militants du RIC contre la privatisation de l’aéroport de Paris.

Mais, malgré la volonté de transformation affichée, les épisodes de violence, bien que sporadiques, restent présents dans et autour des cortèges de manifestation. À Montpellier, un véhicule de police a été incendié à l’aide d’un cocktail molotov. À Marseille, 3 individus qui se revendiquent «gilets jaunes» ont été arrêtés tentant de mettre le feu à un radar. Un comportement que les leaders devront encadrer, sous peine de ne pas pouvoir être entendu par les Français et exercer une pression sur le gouvernement.

Source : La Dépêche

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