Près de Saint-Malo. Exercice antiterroriste pour des policiers étrangers

Les stagiaires doivent pénétrer à l’intérieur de l’immeuble et progresser dans le couloir jusqu’aux pièces principales pour sécuriser le bâtiment.
Les stagiaires doivent pénétrer à l’intérieur de l’immeuble et progresser dans le couloir jusqu’aux pièces principales pour sécuriser le bâtiment. | OUEST-FRANCE

Dix-huit policiers et gendarmes étrangers ont participé, ce mercredi 10 et jeudi 11 avril, à Dol-de-Bretagne, dans le pays de Saint-Malo, à un stage de lutte contre les prises d’otage et les tueries de masse. L’un des formateurs était présent lors de l’attentat du Bataclan, le 13 novembre 2015, à Paris.

Dans la cour de l’ex-école Notre-Dame, à Dol-de-Bretagne, dans le pays de Saint-Malo, un groupe d’hommes, équipés de tenues spéciales et armés, progresse au bas de l’escalier du bâtiment dans un ordre bien défini, puis pénètre dans l’immeuble, pour un contrôle méthodique de chaque pièce… Leur mission : sécuriser les lieux après une intrusion terroriste…

Lutte contre les prises d’otages et les tueries de masse

Dix-huit policiers et gendarmes du monde entier – Liban, Tunisie, Algérie, Suisse, Pologne, Moldavie, Jordanie – participent, depuis mardi et jusqu’à ce mercredi, à un stage spécifique, en anglais, de lutte contre les prises d’otages et les tueries de masse. Les stagiaires, hébergés à l’école de police de Saint-Malo, sont encadrés par des formateurs rompus à ce genre d’exercice.

L’un d’eux était présent lors de l’attentat du Bataclan, le 13 novembre 2015, à Paris. Chargé de l’organisation et de l’encadrement des stages à la Direction de coopération Internationale (DCI) du ministère de l’Intérieur, il chapeaute à la fois les formateurs et les élèves.

Formations internationales

« Cela fait dix ans que je dirige ces formations internationales, explique-t-il. Pour intégrer les stages, deux critères principaux sont exigés : avoir une bonne forme physique, et posséder le statut de cadre, afin de pouvoir retransmettre dans son pays d’origine le savoir acquis. »

Le stage se déroule en anglais. Ces policiers issus de cultures différentes ne parlent pas la même langue, mais ont un même objectif. « Ils défendent les institutions de leurs pays respectifs. Nous créons au sein de ce stage une sy m biose, une dynamique et une fraternité nécessaires pour agir au mieux, en toute coordination, et mener à bien les missions dangereuses auxquels chacun sera potentiellement confronté. Une mission qui est aussi un devoir », explique le responsable.

Efficacité

Visiblement, l’entente cordiale est au rendez-vous, et dans ce groupe pas de grade, chacun s’appelle par son prénom, et les hommes s’interpellent amicalement malgré la barrière de la langue.

Dès que l’exercice commence, chacun est concentré sur son rôle. Un ballet bien réglé, où toute faute dans le protocole du dispositif est immédiatement rectifiée par le formateur. L’efficacité est à ce prix.

Source : Ouest-France

 

 

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