Prades : des gendarmes spéléo en stage

D.R.Les gendarmes  du GSGN 38.

Le groupe de 12 spéléologues isérois est venu se frotter au massif karstique du Conflent.

Le Groupe des spéléologues de la gendarmerie nationale de l’Isère (GSGN 38) était tout récemment en stage d’entraînement dans le département des Pyrénées-Orientales durant cinq jours. Formation peu connue de la gendarmerie nationale, elle rassemble une petite équipe de gendarmes hautement spécialisés, issus d’unités différentes : Peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM), brigades territoriales, Section de recherches (SR), Brigade départementale de renseignements et d’investigations judiciaires (BDRIJ).

Douze militaires qualifiés, officiers de PJ

« Ces douze militaires qualifiés officiers de police judiciaire, sont détenteurs, pour certains, du brevet d’État de spéléologie et pour d’autres du brevet d’initiateur fédéral, nous explique Jean-Louis Pérez, président du Conflent spéléo club (CFSCP) qui les a accueillis à Prades. Ils sont susceptibles d’être déployés sur l’ensemble du territoire national et garantissent la continuité de l’action de la gendarmerie dans le milieu souterrain, au titre de leur participation à des opérations de secours ou pour effectuer des missions de police judiciaire ou administratives. »

Thème : l’environnement sous-terrain

La thématique du stage étant l’environnement sous-terrain, c’est tout naturellement que le GSGN 38 s’est orienté vers le massif karstique du Conflent, connu notamment pour son patrimoine minéralogique remarquable, mais aussi pour ses sites Natura 2000 constituant des gîtes d’importance majeure pour l’hibernation de certaines espèces de chauves-souris. Pour atteindre son objectif, le GSGN 38 s’est donc dans un premier temps rapproché de Fabrice Fillols, président du comité départemental de spéléologie, ensuite J.-L Perez qui est vice-président du comité départemental. D’autre part Émilie Barth, spécialiste des chiroptères et gestionnaire du site Natura 2000 « Chiroptères des Pyrénées-Orientales » les a rencontrés. Ce fut pour elle l’occasion d’aborder les enjeux de la nécessaire protection des chauves-souris ainsi que les difficultés rencontrées lors de la mise en place par l’Europe, de ce réseau de sites écologiques.

Puis, en compagnie du CFSCP, le groupe a participé à l’amélioration de la sécurité des accès et des parcours souterrains de la grotte de Vida-Tripa ainsi que du réseau Lachambre. Parallèlement la visite de la grotte de Fontrabiouse avec le club Altikarst a permis de mettre en œuvre les techniques hivernales dans une rivière souterraine. « Lors de ces différentes visites ont été abordés les aspects liés à la protection de ce patrimoine naturel, la réglementation des accès et les modes de gestion des sites », poursuit le président du CFSCP.

Convention entre les deux entités

Dernier point : sous la responsabilité de l’adjudant-chef Besson, chef du GSGN 38, les échanges se sont avérés fructueux avec les représentants locaux de la Fédération française de spéléologie, « confortant ainsi les liens existants entre nos deux entités, d’ailleurs formalisés par une convention entre la gendarmerie nationale et le Secours Spéléo Français », s’est félicité J.-Louis Perez.

Contact : 06 13 83 29 25.

Source : L’Indépendant

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