Poussan : ils tondent la gitane séquestrée et diffusent la vidéo

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Trois frères ont été mis en examen et placés sous mandat de dépôt ce vendredi soir, notamment pour séquestration de moins de sept jours et violences volontaires aggravées par un juge d’instruction de Montpellier. Une complice a été libérée sous contrôle judiciaire, après la séquestration d’une jeune gitane dans une villa du campement de Poussan.

Comme Métropolitain l’a révélé ici jeudi, les gendarmes d’élite du GIGN descendus de Paris avec ceux de l’antenne d’Orange sont intervenus mercredi matin dans un campement de gitans sédentarisés pour libérer une jeune femme qui était séquestrée depuis trois jours et deux nuits, avec ses deux enfants âgés de 3 ans et 7 ans. Au total, 80 militaires du GIGN et des unités du groupement de l’Hérault ont investi les lieux, autour du bassin de Thau.

L’hélicoptère de la section aérienne de la Région de gendarmerie d’Occitanie était également engagé. Lors de l’opération, un des suspects a tiré un coup de feu en direction des gendarmes d’élite, sans les atteindre. Il a pu se saisir d’une carabine 22 long rifle et faire feu, avant d’être neutralisé.

Six arrestations

Six suspects ont été interpellés et placés en garde à vue par les gendarmes de la brigade de recherches de la compagnie de Pézenas, en charge de l’enquête. Parmi eux se trouvent l’ex-compagnon de la victime, son père et ses frères. L’ancien concubin de la jeune femme et les membres de sa famille qui vivent dans ce campement au nord de l’étang de Thau n’auraient pas accepter sa décision d’aller vivre en Gironde, avec son nouveau petit ami.

Sous un prétexte, l’ancien compagnon a réussi à faire venir la jeune gitane et ses deux enfants dans le campement de Poussan. Mais, à peine sur place, la petite famille a été amenée dans une des villas, la mère ne s’étant pas trop méfiée. En fait, il s’agissait d’un piège. Tous trois ont été séquestrés. Sous les yeux de ses deux jeunes enfants horrifiés, la jeune gitane a été battue et tondue. Une violente scène d’humiliation qui a été filmée en intégralité par les ravisseurs.

Sur une page Facebook

La vidéo a ensuite été diffusée sur la page Facebook d’un des ravisseurs. Elle a été partagée plusieurs centaines de fois, sans qu’elle ne soit signalée aux autorités. L’alerte est venue de la région de Bordeaux : inquiet de ne plus avoir de ses nouvelles, la jeune femme ne répondant plus aux appels de son téléphone portable, ni aux SMS, le nouveau compagnon a fini par alerter la gendarmerie de Gironde.

Informé, le procureur de la République de Bordeaux a avisé celui de Montpellier, qui a immédiatement saisi d’une enquête discrète, les gendarmes de la brigade de Balaruc-les-Bains et de la brigade de recherches de Pézenas. De rapides et discrètes vérifications ont permis d’établir que la jeune femme était séquestrée dans ce campement de Poussan, au nord de l’étang de Thau. L’opération a été déclenchée mardi à l’aube. La jeune femme blessée et en état de choc a été hospitalisée.

Un ravisseur en cavale

Ce vendredi soir, le parquet de Montpellier a requis des mandats de dépôt à l’encontre de quatre des six suspects -cinq hommes et une femme, tous de la même famille-, mis en examen par un juge d’instruction. Trois frères ont été incarcérés et une femme libérée sous contrôle judiciaire. Un des principaux ravisseurs, identifié, a réussi à prendre la fuite. Il est en cavale et activement recherché.

Sans l’intervention des militaires de la gendarmerie, on s’interroge sur le sort qui aurait été celui de la jeune femme et ses deux enfants.

Source : e-Metropolitain

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