Pont-Saint-Esprit : opération d’envergure menée par la gendarmerie

Pont-Saint-Esprit : opération d’envergure menée par la gendarmerie

Durant deux heures, les contrôles se sont multipliés en centre-ville.

PIERRE-JEAN CÔME

C e samedi 16 avril dans l’après-midi, la compagnie de gendarmerie de Bagnols a contrôlé 158 véhicules et 180 personnes à la suite d’une recrudescence de faits délictueux.

Il est 15 heures, heure H. Une vingtaine de gendarmes, venant de Roquemaure, Laudun, Bagnols-sur-Cèze et Pont-Saint-Esprit, écoutent le briefing du chef d’escadron Philippe Daziano-Leclercq, commandant de la compagnie de Bagnols-sur-Cèze. « Le but du dispositif de ce samedi sur la commune de Pont-Saint-Esprit, c’est de bien cibler les contrôles, notamment pour des mouvements de véhicules venant du Vaucluse ou de la Drôme, et d’identifier de potentiels suspects », dit-il.

« Dernièrement, nous avons eu à faire à une recrudescence des cambriolages, donc notre action à pour vocation d’être visible. Depuis le début de l’année, nous avons noté une hausse des faits délictueux. On est donc ici pour maintenir la pression. Un dispositif tel que celui-là doit être réactif et non statique », lâche le commandant, en marge de ses ordres. Les gendarmes agissaient, ce samedi après-midi, sur réquisitions judiciaires du procureur de la République.

« Nous avons appréhendé une équipe de délinquants originaire du Vaucluse »

Rapidement, l’adjudant Karim Souci indique les lieux névralgiques du contrôle : « Les équipes seront en place sur les ronds-points de l’Araignée, de l’Europe et de la zone du Parc sud. » Appuyés par la brigade motorisée, les effectifs étaient en position. À quelques centaines de mètres du centre-ville, sur la pelouse du stade du clos Bon-Aure, l’hélicoptère du capitaine Baussart et du major Verniezeau, du détachement aérien de Montpellier, se tient prêt à décoller. En quelques minutes, le cœur de ville spiripontain est quadrillé. Très vite, les militaires opèrent les premiers contrôles.

« Une opération comme celle-ci peut très vite se décider, en fonction de la situation vécue précédemment par les brigades sur le terrain, qui font remonter les informations », explique le chef d’escadron Daziano-Leclercq. »Ces dernières semaines, nos efforts ont porté leurs fruits. Nous avons appréhendé une équipe de délinquants originaire du Vaucluse, qui a commis des vols sur la zone de Pont-Saint-Esprit », ajoute-il.

La présence des gendarmes produit son effet

Soudain, la radio annonce un véhicule qui a effectué un demi-tour avant un contrôle de gendarmerie, route de Saint-Paulet-de-Caisson. Positionnés sur le rond-point, croisant la RD343 et la RD23, les motards de la brigade motorisée (BMO) enfourchent leurs machines afin de se porter à la hauteur du véhicule. De son côté, l’hélicoptère de porte vite sur zone…

Après vérifications des gendarmes de la BMO, il s’est avéré que le conducteur, n’ayant pas ses papiers sur lui, a opéré ce demi-tour afin de retourner chez lui les récupérer… Au cours de leur déploiement, les gendarmes auront contrôlé 158 véhicules, 180personnes et auront constaté un défaut d’assurance et un défaut de contrôle technique.

« Ce n’est peut-être pas grand-chose, mais au moins, la présence de nos effectifs a produit son effet », déclare, avec sourire, le chef d’escadron Daziano-Leclercq.

Les militaires réservistes sont sur le pont

Sur le dispositif mis en place samedi après-midi, quatre gendarmes étaient des réservistes. « Sur le Gard, depuis quelques années, nous avons l’apport de réservistes de la gendarmerie. Des renforts appréciables. Surtout en cette période d’état d’urgence où les effectifs sont très sollicités », explique le chef d’escadron Daziano-Leclercq. Des réservistes qui sont avant tout des passionnés. »Auparavant, j’étais gendarme dans un escadron de gendarmerie mobile à Chaumont, en Haute-Marne. Aujourd’hui en retraite, près de Saint-Christol-lès-Alès, je continue… Quand on aime, on ne compte pas », explique la major Gérard Mignot. Une même passion pour l’adjudant Bruno Caussin, agent hospitalier dans le civil. « J’ai la possibilité de donner de mon temps. Ainsi, je peux faire des missions de deux à cinq jours », explique-t-il.

Source : Midi Libre

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