Ouessant. Après l’incendie, l’écomusée rouvre lundi

Camille Lagarde et Yolande Botquelen dans les ruines de la maison des collections

L’écomusée du Niou Huella, dont l’une des deux maisons du XVIIIe siècle a entièrement brûlé dans la nuit du 21 au 22 juillet, rouvre ses portes lundi 31 juillet.

L’écomusée du Niou Huella, dont l’une des deux maisons du XVIIIe siècle a entièrement brûlé dans la nuit du 21 au 22 juillet, rouvre ses portes lundi 31 juillet. La torche incendiaire jetée dans la maison traditionnelle n’a heureusement brûlé qu’une table, même si la suie a tout sali et la chaleur cloquée la peinture du mobilier.

Un  élan de solidarité

« Le nettoyage a été long, même les gens des bureaux, la comptable, l’informaticien… sont venus aider », raconte Samuel Gobbé, coordinateur technique au PNRA, qui fait de la peinture avant de poser une fenêtre provisoire. « J’ai fait les découpes sur le continent, d’après des photos ». Camille Lagarde, directrice adjointe du Parc, confirme l’élan de solidarité : « L’écomusée d’Ouessant est né en même temps que le Parc, c’est aussi notre histoire. Et c’est un lieu symbolique. Nous voulions montrer que nous pouvions réagir très vite et soutenir l’équipe sur l’île : Marie-France Le Goff et Yolande Botquelen ». Lundi, la maison traditionnelle rouvrira ses portes, avec un tarif réduit, pour continuer à accueillir les 10.000 visiteurs qui s’y pressent chaque année.

Collecte à venir

La maison voisine, qui abritait les collections, n’a pas eu la même chance : « L’intérieur était en lambris et en paille de jonc, le feu a dû prendre très vite », explique Samuel Gobbé. Sur les 400 objets présentés, seuls trois ou quatre ont résisté aux flammes : un fer à repasser du XIX e siècle, une jatte et un fer à grappin. Pour le reste, costumes, outils, maquettes et documents sur la marine marchande, tout a disparu, des pertes inestimables parce que ces objets, pour beaucoup des dons, avaient une valeur affective irremplaçable. D’autres étaient uniques. Depuis l’incendie, les Ouessantins se présentent spontanément au musée pour offrir des objets.

«Hier, c’était un fléau et un casier », raconte Yolande Botquelen. De son côté, le Parc va lancer une opération de collecte pour compléter les réserves conservées au musée des phares et balises. En attendant, les experts et des assureurs sont entrés en action. « Tous ont été très réactifs », précise Camille Lagarde. Même si le Département évoque un délai d’un à trois ans et un coût de plus d’une centaine de milliers d’euros, le but est de reconstruire au plus vite. C’est d’ailleurs la devise qui figure sur le blason de l’île : « Mar kouez en em sav » (s’il tombe, il se relève).
Source :  Le Télégramme

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