Notre-Dame-des-Landes : pour le général Lizurée, «force doit rester à la loi »

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Richard Lizurey, directeur général de la gendarmerie nationale :  «A Notre-Dame-des-Landes comme d’ailleurs partout sur le territoire, la gendarmerie nationale continuera donc à agir pour que force reste à la loi».AFP/Damien MEYER

Directeur général de la gendarmerie nationale, le Général d’armée Richard Lizurey revient sur l’évacuation du site de Notre-Dame-des-Landes des derniers zadistes qui l’occupaient.

Quelque 2500 gendarmes ont été mobilisés pour évacuer la Zone à défendre (ZAD) de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique). Une opération visant à mettre fin « à une zone de non droit », selon le gouvernement, qui l’a ordonnée. Huissiers, tractopelles, gendarmes… Le général d’armée Richard Lizurey, patron de la gendarmerie nationale, revient en détails sur cette opération hors-norme, préparée depuis plusieurs mois, et qui a duré plusieurs jours.

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RICHARD  LIZUREY. «Voilà plus de dix jours qu’une opération d’importance est en cours sur le site de Notre-Dame-des-Landes. Pour y restaurer, conformément à l’engagement pris par le Premier ministre et le ministre de l’Intérieur, l’ordre républicain. Pour que l’Etat de droit s’applique enfin dans cette zone que certains occupent depuis trop longtemps dans l’illégalité.

Conduite sous l’autorité de la préfète de la région des Pays de la Loire, cette action d’ampleur visait, sur le fondement de décisions de justice, à procéder aux expulsions et à des déconstructions de «squats», tout en rétablissant la libre circulation sur les axes traversant la zone. Minutieusement préparée par l’ensemble des directions du ministère de l’Intérieur, elle s’est déroulée dans un contexte particulièrement tendu avec des opposants radicalisés, pratiquant la désinformation, recherchant l’affrontement direct avec les forces de l’ordre, et faisant preuve d’une violence extrême au point de blesser 75 gendarmes.

Dans ce contexte, les militaires de la gendarmerie engagés sur le terrain ont fait preuve d’un dévouement exemplaire. Je suis fier d’eux, fier des 2 500 gendarmes engagés à Notre-Dame-des-Landes. Fier parce qu’ils ont su faire preuve d’un usage proportionné de la force malgré les provocations répétées des opposants. Fier parce qu’ils ont fait montre de professionnalisme, d’un engagement total dans l’action, notamment pour constater les nombreuses infractions commises et permettre aux procureurs de la République présents sur place de déférer les fauteurs de trouble les plus radicaux. Fier parce qu’ils ont surmonté la fatigue provoquée par des amplitudes horaires extrêmes, des face-à-face pour le corps comme pour l’esprit, sans jamais perdre leur sang-froid.

Sécuriser la zone dans les mois à venir

Et lorsqu’au terme de sept jours d’affrontements intenses, nous avons adapté le dispositif, toutes les unités engagées se sont portées volontaires pour rester. Nous entrons aujourd’hui dans une nouvelle phase qui visera, dans les mois à venir, à sécuriser la zone pour que les projets validés par la préfecture puissent voir le jour. Les habitants du département de Loire-Atlantique et tous les Français doivent savoir que, pour atteindre cet objectif, ils pourront à nouveau compter sur l’engagement sans faille des militaires de la gendarmerie nationale.

Comme l’a souligné à plusieurs reprises le ministre de l’Intérieur, la sécurité est la clé de voûte de la vie en société ; elle est la condition de tout développement économique et social. A Notre-Dame-des-Landes comme d’ailleurs partout sur le territoire, la gendarmerie nationale continuera donc à agir pour que force reste à la loi. Pour permettre à chaque Français de vivre dans un climat de sérénité et d’apaisement.

Source : Le Parisien

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