Neuvy-le-Roi Un possible départ des gendarmes de Neuvy-le-Roi ?

Rien n’est acté, mais des réflexions sont en cours au niveau ministériel. Le point sur la situation avec Patrick Cintrat, maire de Neuvy-le-Roi. Il ne cache pas son inquiétude.

Patrick Cintrat devant la gendarmerie de Neuvy-le-Roi. -
Patrick Cintrat devant la gendarmerie de Neuvy-le-Roi. –

Visiblement envisagée comme une piste de réflexion, la fusion des gendarmeries de Neuvy-le-Roi et Neuillé-Pont-Pierre (Indre-et-Loire), qui entraînerait la fermeture physique de la première et un rapatriement des unités sur la seconde, ne passe pas pour de nombreux citoyens et acteurs locaux.

10 communes

La brigade locale fait partie de la communauté de brigades de la Membrolle-sur-Choisille, qui regroupe celle de cette commune, Neuillé-Pont-Pierre et Neuvy.

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« Elle compte 6 à 7 gendarmes et opère sur Neuvy, Saint-Aubin-le-Dépeint, Saint-Christophe-sur-le-Nais, Saint-Paterne-Racan, Chemillé-sur-Dême, Louestault, Marray, Epeigné-sur-Dême, Bueil-en-Touraine, et Villebourg », renseigne Patrick Cintrat, maire de Neuvy-le-Roi.

« Les communes situées les plus à l’est, comme Marray, Bueil ou Chemillé seraient encore plus impactées que nous par cette fusion. »

Une lettre adressée à Jean-Yves Le Drian

L’édile a écrit en mai 2016 à Jean-Yves Le Drian, qui était alors ministre de la Défense, quant au devenir de la gendarmerie.

La réponse du chef de cabinet du ministère ne s’est pas fait attendre. « Un projet de réorganisation concernant le groupement de la gendarmerie départementale d’Indre-et-Loire, prévoyant d’optimiser le dispositif territorial de ses unités afin de répondre plus efficacement aux évolutions de leur environnement, est en cours. La situation de la brigade territoriale de Neuvy-le-Roi fait l’objet d’une réflexion qui vise à adapter au mieux l’organisation de la gendarmerie aux impératifs opérationnels et aux évolutions de la démographie locale. »

Les dernières lignes, seront, c’est selon, jugées évasives ou porteuses d’espoirs : « Ce projet est cependant encore en phase d’étude au groupement de gendarmerie d’Indre-et-Loire. Aucune décision quant à une éventuelle fermeture de la brigade territoriale de Neuvy-le-Roi n’a pour le moment été
arrêtée. »

Courrier du Syndicat

L’épisode suivant est survenu en octobre 2016. La commune a alors reçu un courrier en provenance du Syndicat intercommunal de gendarmerie de Neuillé-Pont-Pierre (dont font partie Saint-Christophe et Saint-Paterne). On y lit notamment ceci : « Il a été voté lors du conseil syndical de la gendarmerie de Neuillé-Pont-Pierre, du 18 mars 2016 la fusion avec le syndicat intercommunal de gendarmerie de Neuvy-le-Roi : 6 voix pour et 3 abstentions afin de regrouper les deux casernes à Neuillé-Pont-Pierre. »

Une délibération était ensuite demandée aux communes de Racan, dont Neuvy, pour entériner cette fusion et la rendre effective au 1er janvier 2017.

« En décalage avec les réalités du terrain »

Le 24 novembre 2016, les élus de Neuvy-le-Roi ont refusé, à l’unanimité, cette fusion. Dans le compte rendu de la délibération afférente, cette phrase ressort :

« Le maire rappelle que ce projet est en total décalage avec les réalités du terrain, mais aussi avec les missions de service public de proximité, de maintien de l’ordre, de protection des biens et des personnes inhérentes à la gendarmerie. »

En parallèle, le maire de Neuvy s’est fendu d’un courrier à destination de ses homologues élus du territoire, les mettant face à leurs responsabilités. Il leur écrit notamment : « Dans l’hypothèse où nous accepterions ce regroupement qui conduirait à la fermeture de la caserne de Neuvy-le-Roi, il ne s’agirait pas là d’une décision politique du ministère mais d’une décision des élus du territoire. » Dont acte.

Sentiment d’abandon

Qu’en est-il aujourd’hui ? « J’attends que l’État se positionne. La survie des services publics sur les territoires ruraux est en jeu. Sur le plan des effectifs, on a vu dans d’autres territoires que le regroupement de casernes engendrait à terme leur diminution. Pour les habitants, c’est un vecteur d’inquiétude, et ça participe au sentiment d’abandon de nos territoires », conclut Patrick Cintrat.

Source : Le Courrier

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