MONTMORILLON – Le veilleur du quartier Saint-Nicolas

Photo: dmonteil. Marc Brachet, avec son VTT, fait plusieurs rondes par semaine dans le quartier.

Saint-Nicolas est sous surveillance grâce à une participation citoyenne. Le référent prend sa mission avec conscience professionnelle.
Marc Brachet, avec son VTT, fait plusieurs rondes par semaine dans le quartier.
Marc Brachet, avec son VTT, fait plusieurs rondes par semaine dans le quartier.
dmonteil

 

Il a redressé des tôles quarante deux années durant mais ne se prend pas pour un redresseur de torts. « Surtout je n’interviens pas, j’aurai trop peur », confesse-t-il. Marc Brachet, 73 ans, bon pied, bon oeil et surtout bon mollet, sollicité par la mairie de Montmorillon, devient le référent officiel du quartier Saint-Nicolas (ou cité selon d’autres personnes).

« L’idée, c’est l’échange d’information »

Cette responsabilité a pu être envisagée après la signature du protocole de participation citoyenne qui s’est déroulée, lundi 10 juillet à la mairie de Montmorillon en présence de la préfète, Marie-Christine Dokhélar, du général Taché, commandant adjoint de la région de gendarmerie d’Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes et patron du groupement de gendarmerie de la Vienne.

Une mission qu’il prend à coeur et avec beaucoup de conscience professionnelle. Ni shérif ni remplaçant des militaires montmorillonnais, Marc Brachet n’a qu’un vélo et ses yeux pour exercer « sa » participation citoyenne.

Et il le fait plutôt bien le retraité qui habite à Montmorillon depuis 1967 et le quartier depuis 1978: « J’ai démarré depuis une quinzaine de jours, déclare-t-il, je fais des rondes, deux à trois par semaine avec mon VTT mais jamais à la même heure. » Tout le monde le connaît et aucune rue ne lui échappe: « Quand je m’engage, je le fais sérieusement sinon je ne m’engage pas. »

L’oeil aiguisé, Marc Brachet vérifie si les volets d’une maison n’ont pas été forcés ou si quelque chose d’anormal s’est déroulé dans ce quartier très résidentiel investi par une population majoritairement de retraités, « nous avons tous fait construire en même temps ».

Les véhicules font également l’objet d’attention. « L’idée, c’est l’échange d’information », précise le capitaine Duval, adjoint au commandant de compagnie de Montmorillon. En clair, faire remonter, grâce au référent, la naissance d’un phénomène susceptible de troubler l’ordre public ou de nuire à des personnes en situation de faiblesse et, côté gendarmerie, informer par un message de prévention, la population, les riverains concernés. « Nous sommes dans le préventif, pas dans l’intrusif », rapporte le capitaine Duval. « Je veille mais ne surveille pas », jureMarc Brachet, qui peut joindre en direct le gendarme référent ou le chef de la police municipale en cas d’urgence.

En septembre, une réunion est programmée avec la population concernée pour expliquer officiellement ce qui va se passer dans ce quartier appelé « le deuxième Montmorillon ».

Source : Centre Presse

 

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