Melun : découvrez le nouveau musée de la Gendarmerie nationale

Melun, ce vendredi 9 octobre. Une visite gratuite toutes les 15 minutes est prévue ce week-end de 10 h 30 à 18 heures.

Melun, ce vendredi 9 octobre. Une visite gratuite toutes les 15 minutes est prévue ce week-end de 10 h 30 à 18 heures. (LP/Sophie Bordier.)
Il a failli s’installer face au château de Vincennes (Val-de-Marne). Le nouveau musée de la Gendarmerie nationale ouvre au public ce samedi à Melun, à 25 minutes de Paris en train direct. L’occasion de le découvrir gratuitement lors de ses portes ouvertes ce week-end.

Pourquoi Melun ? Son prédecesseur, le premier musée de ce nom, s’y trouvait déjà depuis 1946. Mais le bâtiment étant devenu vétuste et trop étroit, ceux qui ont imaginé son successeur ont vu grand. Il est installé dans une ancienne caserne de 1900 rénovée. Juste à côté de la prestigieuse Ecole des Officiers de la Gendarmerie nationale (EOGN) qui a formé 12 000 officiers depuis 1945.

« Cela couronne l’histoire d’amour entre Melun et la Gendarmerie », salue Louis Vogel (LR), le président de la Communauté d’agglomération Melun Val de Seine, qui a financé l’essentiel du projet dont le total atteint 14 M€. D’emblée, la façade du nouveau musée accroche le regard avec cette grenade enflammée, symbole de la gendarmerie, réalisée en alliage de cuivre et d’aluminium.

A l’intérieur, une vitrine suspendue de 18 m de long sur 8,5 m de haut abrite 44 mannequins costumés, 13 chevaux sculptés et une moto de 1930. Dans ce lieu labellisé Musée de France, vous parcourrez l’histoire de la maréchaussée, apparue pour la première fois en 1 339 dans un document, jusqu’à la gendarmerie d’aujourd’hui. Le monde des képis n’aura plus de secrets pour vous ! 2 000 objets, documents et photographies sont exposés sur 1 200 m2 et deux niveaux.

Melun, ce vendredi. Le lieutenant Fontan (en photo noir et blanc) avec son armes et les menottes qui ont permis d’arrêter Bonnot. (LP/Sophie Bordier)

« Derrière les objets, il y a des histoires d’hommes », insiste le capitaine Elinor Boularand, la directrice du site. Ainsi vous verrez les menottes avec lesquelles le lieutenant Fontan a arrêté l’anarchiste Jules Bonnot à Choisy-le-Roi en 1912. Ou encore la carabine utilisée pour le triple meurtre de l’affaire Dominici en 1952. De nombreux supports multimedia enrichissent la visite via des interviews d’historiens, etc. Des livrets de visite existent pour les enfants. Une mallette pédagogique » enquêtes » sera proposée aux scolaires et aux familles dès 2016 sur le parcours.

 

Melun, ce vendredi. Le capitaine Boularand dirige le musée. (LP/Sophie Bordier)

 

Pour ceux qui en douteraient encore, le gendarme a de l’humour et le musée expose ses différents traits dans l’imagerie populaire. Dans les publicités, dans le théâtre de marionnettes où Guignol lui tape sur la tête. Sans oublier au cinéma avec Cruchot, le gendarme de Saint-Tropez, incarné par Louis de Funès ! Son costume et ses insignes figurent dans la grande vitrine du musée. En attendant une belle affiche du film l’an prochain ! Une convention a même été signée entre la Gendarmerie nationale et le musée de la gendarmerie et du cinéma de Saint-Tropez qui ouvrira en 2016.

« La Grande guerre des gendarmes » mise en lumière 200 m2 sont dédiés aux expositions temporaires. Jusqu’au 10 avril 2016, la première s’intitule « La Grande guerre des gendarmes ». Elle met en lumière l’implication trop souvent méconnue des gendarmes pendant la Première Guerre mondiale. S’ils ont fait face à de nouvelles missions liées à la guerre (contrôle des permissionnaires, renseignements sur l’opinion publique, lutte contre le marché noir), de nombreux officiers et gendarmes se sont engagés comme combattants volontaires sur le front. Plusieurs centaines d’entre eux sont morts (Visite guidée à 11 heures et 15 h 30). D’autres expositions temporaires suivront : sur la police technique et scientifique, sur les femmes en gendarmerie, la musique. Tarif : 2 € (gratuit ce week-end)

« Avec le temps, l’image du gendarme varie », constate le capitaine Boularand. « Certains le caricaturaient, le montrant bedonnant, le nez rouge. Globalement, les uns le voient protecteur, les autres répressif. Cette ambivalence subsiste aujourd’hui. En tous cas, c’est un personnage que tout le monde connait ! »

Pratique Entrée gratuite samedi et dimanche de 10 heures à 18 heures, au 1-3 rue Emile-Leclerc à Melun. Tél. 01.64.14.54.64 et sur www.museegendarmerie.interieur.gouv.fr

Puis, ouvert tous les jours sauf le mardi. Tarif : 7 € ou 5 € (habitants de Melun Val de Seine, plus de 60 ans, etc). Gratuit (moins de 18 ans, étudiants de moins de 26 ans, personnels des ministères de l’Intérieur et de la Défense). 2 € pour les expos temporaires. Accès par A6 ou N 104 puis A5, direction Melun. Transilien R direction Montereau, Laroche Migennes ou Montargis (gare de Lyon-Melun en 25 minutes par train direct). Ou RER D, direction Melun. Puis Melibus lignes D (arrêt Ecole de gendarmerie) ou F (arrêt Gendarmerie Briand).

Démonstration de grenadiers de l’Empereur à 11 h 30, 15 heures et 17. Visite guidée toutes le s15 minutes. Dimanche, tambours de la Garde républicaine à 10 heures, 11 h 30, 15 heures et 17 heures.

Source : Le Parisien

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