Marseille – Affaire Zineb Redouane : la juge d’instruction exige l’ITT d’une… morte
Un cortège d’environ une centaine de personnes avait manifesté à Marseille, début mars, du cours Belsunce où Zineb avait ses habitudes, jusqu’au pas de sa porte à Noailles, là où le drame a eu lieu le 1er décembre.
Photos david rossi
Dans ces lignes adressées au premier magistrat du ressort, que nous avons pu consulter, l’avocat, qui visiblement ne croit absolument pas à une bourde grotesque ni même à la retranscription d’un « questionnaire type », estime qu' »une telle demande ne peut s’expliquer que par le fait que le magistrat instructeur a estimé dès le début de l’information judiciaire que le traumatisme facial causé par la grenade lacrymogène n’avait aucun lien avec le décès de Zineb Redouane« . Et de demander, pour la seconde fois, le dépaysement de ce dossier ultrasensible ouvert pour « recherches des causes de la mort » et dans les mains de la police des polices.
Dans un précédent courrier, datant du 12 avril, il pointait du doigt pour justifier cette requête, la potentielle proximité du policier, toujours pas identifié selon nos sources, avec les magistrats locaux, mais aussi les propos du procureur de Marseille, Xavier Tarabeux qui, dans ses déclarations du 4 décembre, avait, selon l’avocat, « écartait manifestement toute responsabilité des forces de l’ordre« . Alors s’agit-il d’une très maladroite erreur ou d’une « stratégie » visant à déconnecter l’impact de la grenade du décès afin de rendre celui-ci potentiellement imputable à l’hôpital ? Hier, le procureur n’a pas répondu à nos sollicitations.
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