Lorient : Coulisses de l’été. Avec la gendarmerie maritime

Coulisses de l'été.  Avec la gendarmerie maritime
L’été, on voudrait que tout rime avec soleil, plage, insouciance. Mais pour profiter de vacances iodées, en toute sécurité, il faut un minimum de cadre. La gendarmerie maritime est là pour veiller au respect des règles. Coup de projecteur sur ses missions. Ils sont dix, ils forment la brigade de surveillance du littoral de Lorient et interviennent dans le Morbihan et la Loire-Atlantique, aussi bien en mer que sur terre. Au port de Kernevel, nous avons embarqué avec trois membres de la gendarmerie maritime afin d’assister à une série de contrôles de sécurité, entre Larmor-Plage et Groix. À la rencontre des plaisanciers À bord de leur « 4X4 des mers », un semi-rigide haut de gamme possédant un moteur de 200 CV, l’adjoint en chef Bruno Tromeur et son équipe balaient la côte du regard. Ils vont à la rencontre des plaisanciers, s’assurent que le matériel est aux normes et que le poisson pêché correspond à la législation en vigueur. « Toutes ces interventions auprès des estivants relèvent de notre initiative, cela nous permet de discuter avec les gens et de leur rappeler les bases de prudence. Un contrôle classique, cela consiste surtout à vérifier que tout le matériel de sécurité est présent : gilets de sauvetage estampillés UE, lampes en état de marche, extincteurs valides, papiers et carte de circulation », détaille Bruno Tromeur. Pour la pratique de la chasse sous-marine, il est aussi obligatoire de posséder une bouée. Et s’il manque quelque chose ? « Une procédure est dressée et envoyée à la préfecture maritime de l’Atlantique. C’est le préfet qui décide de la suite pénale, mais quand il s’agit de simples régularisations et que les plaisanciers s’y tiennent, cela se passe plutôt bien ». En cet après-midi de semaine au ciel chargé de nuages gris, il n’y a pas foule en mer. Les échanges entre forces de l’ordre et navigateurs ont une teneur des plus cordiale et tout est en règle chez les différentes personnes contrôlées. « C’est une journée calme et on a affaire à des habitués. Le week-end, ce n’est pas la même population, il y a d’avantage de touristes », précise l’adjoint en chef. Campagne de sécurité pendant les vacances Entre le 1e r juin et le 30 septembre, la préfecture met en place la campagne de sécurité des loisirs nautiques. Du 14 juillet au 15 août, c’est le pic d’intensité : des vacanciers qui n’ont pas navigué depuis un an reprennent le bateau. Parfois ils ont le bon matériel mais celui-ci est périmé. Le week-end, c’est aussi la chasse à la vitesse et à l’alcoolémie. « Sur le coup de midi, des gens pressés de rejoindre des amis pour déjeuner à Groix font la traversée beaucoup trop rapidement. Qui plus est quand ils ont déjà entamé l’apéro à Lorient », regrettent les gendarmes. Sur l’eau, ces derniers ne disposent ni de radar ni d’éthylotest. « En haute mer, il n’y a pas de limitation de vitesse, mais aux abords des côtes, si. Pour s’assurer que quelqu’un est en infraction, il faut réussir à le suivre sans être vu, afin de se caler sur sa vitesse. De même, il faut qu’une personne soit en état d’ébriété manifeste pour qu’on puisse intervenir », explique Bruno Tromeur. La gendarmerie maritime a des missions polyvalentes, à la fois de police militaire, judiciaire et administrative. Afin d’assurer un maillage optimal du territoire, elle dispose aussi, en plus du semi-rigide qui peut être tracté dans n’importe quel port, de vedettes qui vont plus loin en mer. Et quand il y a un accident, la brigade fait partie des premiers intervenants. Ainsi, lors de la grave collision au départ de la Volvo Ocean Race, à Lorient le 16 juin dernier, au cours de laquelle une femme a été blessée, c’est la gendarmerie maritime qui est venue constater l’accident. Le contrôle de la pêche pro aussi Hors saison, les priorités s’inversent et la brigade a l’oeil essentiellement sur la pêche professionnelle. Là aussi, c’est un large panel de responsabilités puisqu’il s’agit de contrôler le poisson, « du moment où il sort de l’eau jusqu’à celui où il se trouve dans votre assiette. » Ce qui consiste à surveiller aussi bien les bateaux de pêche que la criée, les marchés ou encore les restaurants… Eh oui, si l’on peut se régaler de fruits de mer les yeux fermés, c’est aussi grâce à la gendarmerie maritime !Source :  Le Télégramme

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