Libourne : l’alerte-enlèvement permet de retrouver Rifki, 4 ans, dans un TGV

Faits divers – Rennes/Libourne

La PJ de Bordeaux est venue récupérer le petit garçon qui a été retrouvé dans le TGV en gare de Libourne./PQR
La PJ de Bordeaux est venue récupérer le petit garçon qui a été retrouvé dans le TGV en gare de Libourne./PQR

Le petit garçon enlevé samedi à Rennes a été retrouvé sain et sauf après 24 heures en gare de Libourne et son ravisseur a été arrêté. Rifki, 4 ans, a pu être repéré par une voyageuse grâce au déclenchement du plan «Alerte enlèvement».

Impossible d’échapper au sourire de ce petit garçon. Impossible d’ignorer son enlèvement. Toute la matinée d’hier, télévisions, radios, médias, panneaux d’autoroute… ont relayé l’information : une alerte massive qui, une fois de plus s’est montrée efficace, puisque Rifki, 4 ans, a été retrouvé sain et sauf.

C’est la perspicacité d’une voyageuse du TGV 8411, Paris-Montparnasse-Bordeaux, assise en face d’eux, qui a permis l’arrestation. Lorsque le train est arrivé en gare de Libourne, il a été stoppé, mais toutes les portes ont été bloquées. Les contrôleurs ont été prévenus afin de faciliter le travail des gendarmes. L’individu a été interpellé en voiture 18 à 14 h 26, l’enfant était avec lui.

«Lorsque les gendarmes, notamment de Libourne, ont été avisés et sont intervenus dans un TGV bondé il n’y avait pas de certitude. C’était une intervention délicate dans un environnement où il y avait beaucoup de monde», a raconté le maire PS de Libourne, Philippe Buisson.

«J’exprime ma satisfaction pour ce dénouement heureux et me réjouis pour ses parents et sa famille. Je souhaite également une nouvelle fois saluer les forces de gendarmerie, notamment libournaises, qui ont fait preuve d’un grand professionnalisme lors de cette intervention délicate dans un TGV bondé», a-t-il souligné. Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a quant à lui félicité les gendarmes.

Ce qui reste mystérieux, ce sont les motivations de son ravisseur. On ne sait pas encore si l’enfant a subi des sévices, il paraissait en bonne santé ; il a été hospitalisé pour des examens plus complets.

L’affaire avait donc commencé samedi. Rifki, d’origine comorienne, était hébergé chez des amis avec sa mère et son oncle. Une autre personne, un certain Ahmed, était hébergé avec eux. C’est au cours d’une promenade que cet individu s’est éclipsé avec l’enfant. «L’oncle et la personne qui les hébergeaient se sont éloignés un moment, et quand ils sont revenus la mère leur a indiqué qu’Ahmed était parti acheter des boissons et qu’il avait emmené le jeune Rifki avec lui», a expliqué le procureur de Rennes hier matin.

L’oncle et la mère, ne les voyant pas revenir, ont tenté de les retrouver par leurs propres moyens tout au long de l’après-midi et ont fini par se présenter en fin de journée au commissariat de Rennes.

C’est dimanche matin que l’alerte a été lancée, avec une description précise du suspect : «un certain Ahmed, est de couleur noire, 25 ans environ, 1,70 mètre, corpulence mince, avec les cheveux en crête, vêtu d’un jean avec un dessin de lion sur la poche arrière et la jambe gauche, et d’un blouson marron à manches courtes.»

Hier soir, la famille et la communauté comorienne de Rennes, qui patientait devant le commissariat ont laissé éclater sa joie quand la nouvelle est tombée : Rifki pourra très bientôt retrouver les siens.


Un dispositif 100 % efficace

Le plan «Alerte Enlèvement», déclenché pour Rifk est un dispositif efficace jusqu’ici à 100 % d’alerte massive et immédiate déployé pour aider à la recherche d’un enfant présumé enlevé.

C’est la 16e fois qu’une telle procédure était déclenchée. Jusqu’à présent, ce dispositif s’est révélé efficace dans tous les cas en permettant de retrouver les enfants enlevés. Il est largement inspiré du plan «Amber Alert», créé au Texas en 1996, après l’enlèvement et l’assassinat de la petite Amber Hagerman.

Adopté en France en février 2006, il consiste à lancer en cas de rapt d’enfant mineur une alerte massive via une cinquantaine de canaux de diffusion : radio, télévision, sites internet, panneaux de gare et d’autoroutes, affichage urbain, réseaux de la SNCF ou de la RATP….

Le plan «Alerte Enlèvement», doit être déclenché le plus tôt possible après l’enlèvement car les premières 24 heures sont cruciales pour la survie de l’enfant.

Il n’est cependant activé que si plusieurs critères sont réunis : il faut un enlèvement avéré et pas une simple disparition, la victime doit être mineure et son intégrité physique ou sa vie doivent être en danger.

Source : La Dépêche du Midi

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