Les Traoré : Leonarda en pire !

Au regard du présent et de sa déréliction politique et judiciaire, l’affaire Leonarda et le dialogue entre celle-ci et l’ex-président Hollande vont bientôt apparaître comme un exemple de gentillesse républicaine.

Parce que l’information ouverte – toujours en cours, c’est le point central – à la suite de la mort d’Adama Traoré, les interventions multiples qu’elle suscite, les immixtions scandaleuses qu’elle engendre, les pressions et la complaisance médiatiques concernant la famille Traoré « vendue » tel un exemple à suivre mais dont le passé, pour certains de ses membres, est rien moins qu’irréprochable, dépassent l’entendement.

Plus une mobilisation nationale prévue, à l’initiative de cette même famille, le 10 juin mais il va de soi qu’on respecte l’indépendance de la Justice !

J’espère que les « émotions » de Christophe Castaner ne l’empêcheront pas d’être ministre !

Mais on n’avait encore rien vu !

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Si le président de la République a demandé à la garde des Sceaux de recevoir les soeurs d’Adama Traoré, je considère que c’est une honte.

S’il ne l’a pas fait mais que l’idée ait germé dans la tête de Nicole Belloubet et que celle-ci ait été prête à favoriser cette indécence, j’estime que c’est un scandale.

Que la République soit humiliée au point de devoir recevoir des leçons de la famille Traoré sur l’état de droit et la séparation des pouvoirs, représente un affront dont normalement on ne devrait pas se remettre.

On peut compter sur celle-ci et son avocat, Me Yassine Bouzrou, l’une et l’autre s’excitant et se « chauffant », pour tirer profit de cette pantalonnade où le fond est atteint.

D’autant plus que le procureur de la République de Paris a éprouvé le besoin de faire un communiqué sur cette affaire : il est clair qu’elle n’était pas encore assez hypertrophiée !

Indépendance et sérénité de la Justice mises à mal.

Démocratie ridiculisée.

Etat de droit enseigné par de piètres professeurs.

L’honneur de la France est bien ébréché.

Source : Philippe Bilger

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Affaires impliquant d’autres membres de la famille Traoré

Plusieurs des frères d’Adama Traoré ont des démêlés avec la justice — Bagui, Yacouba, Youssouf et Serene Traoré — notamment pour des délits commis lors des émeutes ayant suivi le décès de leur frère.

Adama Traoré a été détenu à la prison d’Osny en 2015 et 2016, où un ancien codétenu aurait accusé d’autres prisonniers d’un viol collectif auquel Adama Traoré aurait pu prendre part. Cette rumeur apparaissant début 2017 plusieurs mois après la mort d’Adama Traoré, il n’a jamais été entendu ni poursuivi pour de tels faits. En revanche, plusieurs frères d’Adama Traoré sont interrogés pour avoir agressé en février 2017 le dénonciateur. Yacouba Traoré est condamné le par le tribunal de grande instance de Pontoise à 18 mois de prison ferme et son complice à 15 mois, ainsi pour tous deux qu’à une interdiction de séjour de deux ans dans le Val-d’Oise.

Yacouba Traoré est libéré en octobre 2017, mais placé en détention provisoire le suivant dans l’affaire de l’incendie d’un bus à Beaumont-sur-Oise. Le , il est condamné à 3 ans de prison ferme pour l’incendie de ce bus. Le parquet fait appel, ayant requis 6 ans de prison, mais la peine de 3 ans est confirmée en appel le .

Le , Serene Traoré, autre frère d’Adama Traoré, est condamné à 4 mois de prison ferme et 600 euros d’amende pour outrage, trois jours après la mort de son frère, à l’encontre de la maire de Beaumont-sur-Oise. Le comité Adama, dirigé par Assa Traoré, déclare en avril 2018 voir dans la condamnation de Serene Traoré « un acharnement contre la famille Traoré et ses soutiens. »

Sans lien direct avec la mort de son frère, Samba Traoré est condamné le en comparution immédiate, à quatre ans de prison, dont 18 mois avec sursis et mise à l’épreuve pendant deux ans pour violences avec arme.

Source : Wikipédia

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