Le site Unlimited-tracker.net fermé par la Gendarmerie Nationale

La Gendarmerie Nationale a arrêté jeudi matin l’administrateur d’un gros site pirate. Il est accusé d’avoir diffusé des contenus contrefaits et empoché entre 50.000 et 100.000 euros de dons.

Jeudi 13 novembre, six heures, la Section de Recherche de la Gendarmerie Nationale de Melun débarque au domicile de F.L. Cet internaute de 27 ans, informaticien de métier, est réveillé par les militaires qui viennent l’entendre à la suite d’une plainte de la Sacem pour diffusion de contrefaçons.
Il lui est reproché d’avoir créé le site unlimited-tracker.net, un portail privé, uniquement accessible par invitation d’un autre membre, dédié au téléchargement de MP3, de films, de logiciels et d’eBook contrefaits. Manque de chance pour le webmaster, un agent assermenté de la Sacem a réussi à passer outre les sécurités qu’il avait mises en place.
Entendu durant 3 heures à la Gendarmerie Nationale de Melun, l’homme n’a pas nié être avoir créé le site. Qui ne proposait pas directement les contrefaçons, mais qui a permis à quelques 180.000 membres, depuis 2009, de piocher dans les quelques 898 albums de musique, les milliers de films et les logiciels répertoriés.

Un admin qui risque gros

Contactée par la rédaction de 01net, la Sacem a confirmé, mais n’a pas souhaité nous en dire plus en raison de l’enquête, toujours en cours. Le créateur d’unlimited-tracker.net aurait gagné, selon plusieurs sources que la rédaction a pu joindre,  entre 50.000 et 100.000 euros. De l’argent récupéré via un système de dons qu’il avait mis en place. Les fonds étaient ensuite envoyés dans une grande banque internationale basée à Hong-Kong par le biais d’une entreprise spécialisée basée à Paris.

L’auteur risque gros. Car la jurisprudence française veut, en plus de l’amende, qu’il rembourse les copies diffusées. Soit le nombre d’œuvres téléchargées (une moyenne de 10 chansons par album), multipliées par 13 (un ratio étrange, mais la justice française considère qu’une œuvre est téléchargée au moins 13 fois), multipliées par 9 centimes d’euros, ce à quoi se rajoute la TVA. Un calcul savant qui mènerait à une amende  de plus de 10.000 euros, sans compter la saisie de son matériel et de l’argent déposé à Hong-Kong.

A noter que l’homme a été retrouvé via les traces qu’il a laissées au lancement de son site dans une régie publicitaire chez qui il s’était inscrit !
Source : 01.Net

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