Le gendarme giennois prévenait un ami lorsqu’il y avait des contrôles

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Il a démissionné de la gendarmerie en septembre 2013, au moment où sa hiérarchie lui infligeait un blâme.

Nicolas, 31 ans, était un ripou. Ce que vient de confirmer la cour d’appel d’Orléans en le condamnant à un an de prison avec sursis, assorti d’une interdiction d’exercer une fonction publique pendant cinq ans.

Gendarme à la brigade de Gien, ce passionné de voitures entretenait des relations amicales avec un garagiste de la ville. Au point qu’il le prévenait par téléphone dès qu’un contrôle de vitesse ou d’alcoolémie se profilait à l’horizon.

Cependant, à la faveur d’une enquête sur un trafic de stupéfiants, instruite à Paris, le garagiste a été placé sur écoute, de février à octobre 2012. Durant ces huit mois, les enquêteurs ont dénombré pas moins de… 5.858 échanges entre le gendarme et le gérant du garage, par voie de communications téléphoniques ou de SMS.

L’activité de la brigade par le menu

Nicolas se lâchait littéralement, narrant par le menu l’activité de la brigade, décrivant dans le détail le déroulement d’un exercice avec prise d’otages, auquel il avait pris part, dans une centrale nucléaire.

Plus ennuyeux encore, il arrivait au gendarme de consulter le fichier du système d’immatriculation des véhicules et de faire part du résultat de ses recherches à son ami garagiste.

En garde à vue, il a passé des aveux complets

Enfin, pour couronner le tout, Nicolas s’est vanté, auprès de lui, d’avoir troqué les poignées intérieures d’un véhicule Mégane de la gendarmerie, contre les poignées, plus usées, de sa voiture personnelle. Il s’agissait de rendre son véhicule plus présentable, au moment de le vendre, à la fin de l’année 2012.

Lors de sa garde à vue, en mai 2013, le militaire a passé des aveux complets. Poursuivi, devant le tribunal correctionnel de Montargis, un mois plus tard, pour violation du secret professionnel, détournement de la finalité d’un traitement de données à caractère personnel et vol, par dépositaire de l’autorité publique, à l’occasion de l’exercice de ses fonctions, l’ancien gendarme avait écopé de six mois de prison avec sursis.

Une sanction jugée trop légère par le parquet qui avait fait appel du jugement. La sanction prononcée par la cour est conforme à ses réquisitions.

Philippe Renaud

Source : LaRep.fr

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