La tactique contestée des gendarmes

  Six militaires sont actuellement en poste à Belâbre. - Six militaires sont actuellement en poste à Belâbre.

Six militaires sont actuellement en poste à Belâbre.

Bélâbre. Le projet de fermeture de la brigade de gendarmerie est très mal ressenti dans la commune. Une pétition va circuler.

 Déjà mortifiée par la fermeture de son plan d’eau pour des raisons sanitaires, la commune de Belâbre encaisse un nouveau choc. Le colonel Lagrue, commandant du Groupement de gendarmerie de l’Indre, a demandé la fermeture de sa brigade territoriale. Ses six militaires seront rapatriés au Blanc, dans le cadre d’un redéploiement d’effectif justifié par d’inévitables statistiques.

«  C’est le contraire de ce qui devrait être fait  »

L’annonce passe très mal auprès d’une population habituée à la présence d’une maréchaussée totalement intégrée au paysage local et désorientée depuis la mise en place des permanences tournantes qui compliquent leurs démarches liées à la sécurité. Laurent Laroche, maire de Belâbre, relaie cet agacement : « Nous condamnons fermement un tel projet même si, à cause des réorganisations, la brigade n’était plus ouverte au public que deux demi-journées par semaine. C’est le contraire de ce qui devrait être fait. Les services quittent les uns après les autres les petites communes rurales et dans le cas présent, c’est très grave ».
L’élu dénonce, comme sa collègue de Reuilly soumise au même problème (lire « repères »), une culture des chiffres qui ne veut rien dire, puisque la fermeture fréquente du bureau d’accueil de gendarmerie dissuade souvent les gens de porter plainte. « On nous parle de statistiques, mais la délinquance existe chez nous et cet abandon va encore plus inciter la population à se réfugier dans l’intolérance ».
La municipalité de Belâbre veut donc dans l’immédiat sensibiliser les habitants au dossier, en lançant une pétition qui sera ensuite envoyée aux autorités compétences. Des actions dont la forme reste à définir, pourraient également avoir lieu. A Belâbre comme à Reuilly, la contestation ne fait que commencer.

repères

Le projet consiste à fermer la gendarmerie de Belâbre au 1er juillet 2017, en transférant au Blanc les six militaires en poste. Les brigades de Saint-Chartier et Ambrault, dont le personnel avait été reventilé à la Châtre et Issoudun, ont déjà connu ce sort, promis également à Reuilly. Le maire de la commune, Nadine Bellurot, a aussitôt réagi en écrivant au ministre de l’Intérieur, Bernard Cazaneuve, pour lui demander de revoir une décision qu’elle juge « inacceptable » (NR du 16 juin).

Source : La Nouvelle République

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