La série noire des commerces braqués

La série noire des commerces braqués

Malgré 5 braquages en 5 jours, le nombre de braquages en zone police est en baisse cette année. Mais la série noire de ces derniers jours crée un climat d’inquiétude.

Un jeune homme de 20 ans mort pour une poignée d’euros, vendredi, tué par un policier alors qu’il venait de braquer une supérette dans le quartier Saint-Cyprien à Toulouse, et des vols à main armée qui continuent sur la ville Rose.

Cinq braquages en cinq jours et une inquiétude qui croît chez les commerçants toulousains. Pour autant, cette série noire ne reflète pas une recrudescence de ces agressions, bien au contraire. En 2013, en zone police, sur les neuf premiers mois de l’année, 217 vols à main armée avaient été recensés. Cette année, sur la même période, selon les chiffres fournis par la Préfecture, 180 braquages ont été commis soit une baisse près de 20 %.

Depuis lundi, le plan anti hold-up a été activé dans le département par la préfecture. Une démarche anticipée au regard des années précédentes mais normale à l’approche des fêtes de fin d’année. Ce plan consiste en un renforcement des patrouilles, notamment pédestres, dans les zones où sont concentrés de nombreux commerces.

Car cette période l’année est «habituellement propice aux braquages, confirme un policier toulousain. Ils veulent de l’argent avant les fêtes», analyse-t-il.

Qui sont ces braqueurs ? «On ne peut pas dire qu’il y ait de profil type. Le plus souvent, ce sont des personnes qui ne travaillent pas. Ce sont des hommes jeunes parfois très jeunes voire mineurs.»

Si certains braquages à la sauvette, à l’arme blanche le plus souvent, sont commis par des consommateurs de drogue qui cherchent de l’argent pour s’acheter des produits stupéfiants, ils restent «à la marge».

Les braqueurs de supérettes, de tabacs et maintenant d’hôtel (notre édition d’hier), préparent plus ou moins minutieusement leur coup. Ils observent les habitudes de leurs victimes avant de passer à l’acte.

Dans la majorité des cas, aucun coup de feu n’est tiré et «les choses se passent dans le calme même si les victimes restent traumatisées».

Côté commerçants, la peur d’être agressé est dans tous les esprits. «Avec le personnel, on en parle et on a adopté un code de conduite si cela arrive, décrit un buraliste. On restera calme, on ne fera pas de gestes brusques parce que le braqueur est sous adrénaline et peut perdre son sang-froid. On ne peut pas risquer une vie.»


Le chiffre : 5

Braquages >Depuis vendredi. Depuis vendredi matin et le braquage à l’issue tragique du Carrefour city de Saint-Cyprien, quatre autres attaques à main armée ont eu lieu à Toulouse. Le soir même, vers minuit, c’est un restaurant Mac Donald’s qui a été la cible de malfaiteurs dans le secteur de Montaudran. Les événements se sont accélérés lundi avec deux braquages commis en moins de trois heures. En fin de matinée, le tabac de l’avenue de Lardenne avait été visé et son gérant menacé par deux hommes dont un lui a posé son arme sur la nuque. Un peu plus tard, route de Blagnac, dans le quartier des Sept-Deniers, ce sont les employés d’un Casino shop qui ont été agressés par un homme muni d’une arme blanche. Le dernier braquage date de la nuit de lundi à mardi où deux employées d’un hôtel ont été attaquées pour 200 €.


Renforts en centre-ville

À l’approche des fêtes de fin d’année, la mairie de Toulouse prévoit un renforcement des effectifs de police municipale en centre-ville, particulièrement aux heures de fermeture des commerces.

Source : La Dépêche

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