La gendarmerie porte le nom d’un Résistant

LA CHARTRE-SUR-LE-LOIR • Construite en 2011, la caserne a été baptisée Bourdoiseau, en hommage à un gendarme déporté durant la Seconde Guerre mondiale.

La caserne de gendarmerie portera désormais le nom d’un gendarme et Résistant du nom de Maria Bourdoiseau.
Lors d’une cérémonie, le colonel Renard, commandant le groupement de gendarmerie départementale de la Sarthe, a retracé son parcours.
Né à Mareil-en-Champagne, il fut affecté une première fois à la brigade de Le Chartre, de 1927 à 1939, puis une seconde fois en 1941. Arrêté le 4 mai 1944 avec deux autres collègues, dont l’adjudant Marionneau dirigeant la brigade, ainsi qu’une dizaine d’autres personnes, il fut déporté en Allemagne, pour sa participation active à la Résistance locale.

Durant ce temps de déportation dans les camps en Allemagne, dont Dachau, l’adjudant Marionneau et le gendarme Bourdoiseau y subissent des violences, privations et tortures. Le gendarme Bouillon y décède. Les rescapés sont libérés en avril 1945 par les Américains.

Maria Bourdoiseau reviendra à La Chartre et y décèdera en mars 1946 sans avoir pu reprendre le service. Ce gendarme fut déclaré « mort pour la France » et décoré de la médaille militaire à titre posthume.
La plaque à son nom a été dévoilée en présence notamment de ses trois petits-enfants, de Corinne Orzechowski, la préfète de la Sarthe, et Dominique Le Mèner, le président du conseil départemental.

Le dossier “délicat” de la caserne

Avant d’être basée route du Stade, la caserne fut déplacée en 1965, rue des Déportés.

Cette cérémonie n’aurait jamais eu lieu, a rappelé le maire de La Chartre, Jean-Luc Combot,  sans les interventions conjointes en 2005 de Michèle Pissot, maire de La Chartre à cette période, ainsi que Armand de Malherbe, conseiller général à ce moment-là, et vice-président du conseil général, et, par la suite, de Gérard Brault.

L’élu a évoqué les difficultés de ce dossier « délicat » de la caserne chartraine. « Il courait des rumeurs persistantes de la disparition de la gendarmerie de La Chartre. L’ancienne caserne était certes vétuste et inconfortable à habiter. »

Bâtiment construit en 2011

Désormais, les militaires travaillent dans des nouveaux locaux plus adaptés, et les familles vivent dans des maisons individuelles à proximité.

La commune a offert un terrain de 4500 m2, bien situé, dans un cadre agréable, champêtre, a rappelé Jean-Luc Combot. Elle a viabilisé en apportant l’électricité, le téléphone, le gaz et l’eau. Il ne nous restait plus qu’à apporter le Jasnières !

Pour l’anecdote, il s’agissait d’une cuvée de 2011, année de construction de la gendarmerie, qui a été dégustée (avec modération), par les militaires et leurs invités.

Source et reportage photo : Le courrier-l’écho

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