La gendarmerie bien connectée

Ce smartphone dispose d'une cartographie des habitations./ DDM
Ce smartphone dispose d’une cartographie des habitations./ DDM
 

Pour les gendarmes, s’il y a une autoroute sur laquelle on circule vite, c’est bien celle de l’information. Aucun risque d’accident mais une efficacité toute connectée. C’est par exemple le cas pendant l’Opération tranquillité vacances (OTV), qui consiste en un contrôle quotidien des accès et de la quiétude des logements dont les habitants sont partis en congés. Pour en bénéficier, il suffit de s’inscrire auprès de la gendarmerie ou de la police municipale.

Aussi, en pleine OTV, le capitaine Patrice Rubio, patron de la communauté de brigades de Balma (COB), se réjouit du déploiement de NéoGend, un outil connecté qu’il présente au sous-lieutenant Victor Normand, actuellement en formation. «Nous en sommes dotés depuis un mois, précise le capitaine. Il s’agit d’un smartphone qui équipe chaque gendarme de brigade. En patrouille, il dispose d’une cartographie complète sur laquelle les maisons de l’OTV sont identifiées. À notre approche, elles s’affichent avec la date et l’heure de notre dernier passage. C’est un progrès puisque, jusqu’alors, tout était traité avec un classeur papier».

Plus autonomes

Mais, si un gendarme dégaine son téléphone cellulaire, ce n’est pas nécessairement pour mener l’OTV. Car, depuis son expérimentation en 2016, le dispositif NéoGend va plus loin. «Sur mon smartphone, j’ai accès en 3G aux mêmes applications que sur l’ordinateur de mon bureau. Ainsi, même sur le terrain, le gendarme reste autonome et peut gérer beaucoup de choses», souligne Patrice Rubio. Accéder aux fichiers des permis de conduire, des cartes grises ou des personnes recherchées à partir de la photo d’une pièce d’identité devient alors un jeu d’enfant. Le système permet aussi les verbalisations dématérialisées ou les communications rapides avec le procureur de la République, particulièrement dans le cadre de placements en garde à vue. Enfin, pour sécuriser le procédé, les transmissions sont cryptées et les portables rendus inutilisables quand ils ne sont pas identifiés par le militaire qui en est titulaire. En outre, même en zone rurale pas toujours éligible à la 3G, les appareils demeurent connectés depuis la liaison radio permanente du véhicule de patrouille.

Source : La Dépêche

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