La fillette a cru se faire enlever
Faits divers
Rebondissement inattendu dans l’affaire de la tentative d’enlèvement à Pujo : la fillette de 9 ans qui avait été abordée par un homme mercredi entre 11 h 30 et 11 h 45 entre l’école et son domicile à Pujo, au niveau de la boulangerie, a «mal interprété le comportement de cette personne» selon le vice-procureur de la République de Tarbes. Vendredi à 16 heures, un homme s’est présenté spontanément à la gendarmerie de Vic-en-Bigorre, suite à la diffusion du portrait-robot élaboré par les gendarmes à partir des éléments recueillis lors du témoignage de la fillette. Dans la foulée, il a été placé en garde à vue. Dès le début de l’audition, l’homme a nié toute tentative d’enlèvement. Les enquêteurs ont confronté les déclarations de l’homme et celles de la fillette qui l’avait accusé.
L’homme a reconnu avoir rencontré la fillette mercredi midi à la sortie de l’école, alors qu’il venait d’acheter du pain, au niveau de la boulangerie. Pour ce qui est du lieu et des horaires, les déclarations de la fillette et de l’homme se recoupent. Sauf que les points de convergence s’arrêtent là. «Il lui a simplement dit bonjour et a engagé la conversation normalement» indique le parquet de Tarbes.
Au fil des heures, les gendarmes se sont rendu compte que «la fillette s’était méprise sur les intentions de ce monsieur. On ne peut pas vraiment dire qu’elle ait affabulé. Elle avait reçu une mise en garde de ses parents pour ne pas discuter avec des personnes rencontrées sur son chemin» précise encore le parquet de Tarbes. L’homme qui avait été placé en garde à vue, a été innocenté et remis en liberté dans la foulée. Si l’affaire a été classée sans suite, le parquet regrette que les déclarations de la fillette «portent sérieusement préjudice à une personne innocente». La fillette avait déclaré à ses parents puis aux gendarmes que l’homme l’aurait prise par le bras pour l’emmener et qu’elle se serait libérée de son emprise en lui donnant des coups de pied, avant de s’enfuir chez elle en courant.
Jeudi, sur la base des déclarations de la fillette, les enquêteurs de la gendarmerie avaient élaboré un portrait-robot et avaient lancé une enquête d’environnement sur Pujo et ses alentours à la recherche d’éventuels témoins ou personnes qui auraient reconnu l’agresseur potentiel. Faute d’indices suffisants, et pour se donner le maximum de chance, la gendarmerie, sur autorisation du parquet, avait lancé un appel à témoin et avait largement diffusé le portrait-robot dans les médias.
Source : La Dépêche
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