JUSTICE : 2600 caméras-piétons vont être déployées dans la police et la gendarmerie

Ces nouvelles caméras s’accompagnent d’un déclenchement automatique lors d’un contrôle de police, a annoncé Bruno Le Roux.

Un policier porte une caméra-piéton à Calais, le 2 mars 2016.

POLICE – Quelque 2600 caméras mobiles « avec déclenchement automatique » vont prochainement être déployées au bénéfice des policiers et gendarmes, pour « apaiser les interventions et faire en sorte de rassurer les forces de sécurité », a annoncé jeudi 9 février le ministre de l’Intérieur Bruno Le Roux.

« 2000 caméras vont être déployées en police, 600 en gendarmerie, avec un déclenchement automatique », a déclaré le ministre au Sénat lors des questions au gouvernement, alors que le débat sur les rapports entre la police et la population, notamment dans les quartiers, a été relancé par la violente interpellation dont a fait l’objet un jeune homme à Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, la semaine dernière.

Police et gendarmerie disposent déjà de ces caméras, mais leur expérimentation va comprendre désormais un déclenchement obligatoire, a précisé le ministère de l’Intérieur.

Bruno Le Roux a affirmé que le dispositif des caméras mobiles, ou caméras-piétons, était « bien plus opérationnel qu’un récépissé, qui entrainera(ît) une forme de lourdeur ».

Un « effet modérateur »

« Sommes-nous prêts demain à faire dans notre pays un fichier des personnes contrôlées dans nos quartiers? Moi je ne m’y résous pas », a argumenté le ministre, comparant la mise en oeuvre du récépissé à une « chimère ».

Selon Bruno Le Roux, le « déclenchement automatique » dont seront dotées ces caméras et « qui va être celui prévu dans le cadre de la loi ‘Égalité et Citoyenneté’ (…) va apporter un niveau de sécurité supplémentaire dans les contrôles d’identité et les interventions qui se passeront dans nos quartiers ».

Ces « caméras-piétons » ont été lancées à titre expérimental par la police et la gendarmerie après la création des zones de sécurité prioritaire (ZSP). La Direction générale de la police nationale avait salué « leur effet modérateur, unanimement constaté par les fonctionnaires ».

Manuel Valls, alors Premier ministre, avait annoncé en octobre 2015 la généralisation en cinq ans de ce dispositif, qui vise à « jouer un rôle dissuasif dans la montée des tensions et aider à prévenir le passage à l’acte violent ».

Source : Huffingtonpost   

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