Gendarmerie : un “ X ” en stage chez les officiers

5ac463fa469a45502b8b467fEmile Wallart retourne dans quelques jours sur les bancs de Polytechnique.
© Photo NR

Les élèves de Polytechnique effectuent des stages militaires. L’un d’eux est actuellement à la compagnie de gendarmerie. Avec arme et responsabilités.

L’une des grandes écoles françaises, Polytechnique, dépend du ministère des Armées et envoie chaque année ses élèves de première année en stage dans les unités. La compagnie de gendarmerie de Montmorillon accueille ainsi actuellement Emile Wallart, 20 ans.
L’élève ingénieur originaire du Nord ne se destine pas a priori à une carrière militaire. Il ne voulait pas pour autant manquer cette expérience . « Nous avons eu une première formation de trois semaines dans la Creuse, on a appris à marcher au pas, à courir dans la boue, à faire des bivouacs. Nous choisissons ensuite entre l’armée de l’air, de terre, la marine, la gendarmerie, la police, les pompiers militaires ou des stages civils. J’ai opté pour la gendarmerie car elle offre à la fois le contexte militaire et le contact avec la population. »
Sur le terrain, rien ne distingue l’aspirant Wallart des autres gendarmes [qui l’appellent “ mon lieutenant ”]. Il porte d’ailleurs la même arme : « Les élèves qui vont en gendarmerie ont une formation de deux mois à l’école des officiers de Melun. »
En stage auprès du commandant de compagnie et de son adjoint, le polytechnicien a découvert de l’intérieur les rouages du commandement. Ses chefs lui ont même passé la main à quelques occasions. On a ainsi vu, lors des carnavals de Montmorillon et Chauvigny, l’aspirant Wallart diriger le dispositif de sécurisation fort d’une dizaine de gendarmes : « J’ai rédigé la note de service pour la préparation, assisté à la réunion de préparation à Chauvigny, donné l’ordre initial le jour de l’événement et fait la liaison entre le centre opérationnel et les gendarmes sur le terrain. »
Le commandant Cochois a apprécié les capacités de son stagiaire : « Il est très jeune mais a une grande capacité à analyser les problèmes pour trouver des solutions rapidement. On l’a d’ailleurs fait plancher sur des notes d’organisation assez complexes ».
L’aspirant Wallart rendra bientôt son uniforme pour retourner sur les bancs de l’X et entamer l’essentiel de ses quatre ans d’études. « On se spécialise à la fin de la première année [mathématiques, informatique, physique chimie, économie et finance…] Les stages suivants se déroulent en entreprise ou dans des laboratoires de recherche. »

Source : La Nouvelle République

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