Gendarmerie : six ans d’une attente qui n’aura pas été vaine

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Le colonel Wanecque, commandant du groupement de gendarmerie de l’Ariège, appose sa signature./ Photo DDM.
 

Entre la décision du conseil communautaire de réaliser la gendarmerie et le début des travaux, six longues années se sont écoulées et une douzaine de délibérations ont été nécessaires. Nicole Quillien rapporte qu’elle s’était sentie «investie d’une mission à l’égard des gendarmes pour sauver la gendarmerie» dès le début de son premier mandat de maire. Elle a remercié les élus du pays de Mirepoix «pour leur unanimité et leur enthousiasme» lors de la prise de compétence par la communauté de communes. La construction de cet équipement a suscité de l’impatience, comme l’a souligné Jean-Jacques Michau. Impatience chez les gendarmes, bien sûr, logés dans des locaux appartenant à un privé, soumis aux rigueurs de l’hiver en ce moment. «Du fait des réorganisations de la gendarmerie qui a vu arriver de nouveaux militaires, ces locaux sont devenus exigus et obsolètes, reconnaît le président de la «com-com». Je sais combien la vie est difficile dans la brigade actuelle.» Le major Bellecoste et les membres de sa brigade voient l’horizon s’éclaircir au-dessus des collines de Bellemayre, même si, le jour de la pose de la première pierre, le chantier était plongé dans une ambiance des plus humides.

«Le terme «caserne» n’est plus approprié»

«La concertation prend plus de temps que les décisions unilatérales, gageons que le résultat sera d’autant plus réussi», espère J.-J. Michau, en soulignant «la fructueuse collaboration» avec tous les niveaux de la gendarmerie. L’avis des utilisateurs, rappelle-t-il, a été pris en compte : «Pour leurs logements, nous avons opté pour des maisons mitoyennes, adaptées à ce site et répondant mieux à leurs souhaits.» Le président du conseil départemental Henri Nayrou apprécie ce choix : «La conception de ces onze logements est en adéquation avec les besoins des gendarmes. Le concept de caserne ne correspond plus à la vie d’aujourd’hui pour les familles des militaires.» Les entreprises, toutes locales, sont invitées à faire diligence pour que cet équipement soit livré dans les temps.


Le parti architectural

L’architecte Gérard Marti a présenté les choix qui ont présidé à l’élaboration du projet de gendarmerie. Voici de brefs extraits de son exposé.

Il est recherché pour cet équipement «une image plus valorisante, moins banale que celle dominant dans le pointillisme pavillonnaire environnant».

La partie dédiée à l’habitat individuel présente des volumes bâtis «d’une typologie basique, familière, avec des toitures en tuiles et des teintes très minérales pour les façades, (…) percées de baies largement ouvertes au sud.» Des ombrières photovoltaïques assurent à la fois la protection solaire des grands châssis des séjours et l’abri aux intempéries des terrasses qu’elles couvrent partiellement. La gendarmerie elle-même aura une architecture plus contemporaine, sous un toit terrasse. Une rigueur géométrique assez typée, des façades blanches, un «cube» de couleur plus contrastée à l’angle nord, telles sont quelques-unes des caractéristiques.

Les usagers de la route D119 repéreront aisément la nouvelle gendarmerie avec ce cube revêtu d’un parement de teinte bleu ciel surmonté du mât haubané de l’antenne radio.

Source : La Dépêche du Midi

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