Gendarmerie : premier bilan après réorganisation

Lundi matin à la brigade de Lussac-les-Châteaux, en présence des maires concernés par le redécoupage des secteurs couverts par la communauté Lussac L'Isle-Jourdain. - Lundi matin à la brigade de Lussac-les-Châteaux, en présence des maires concernés par le redécoupage des secteurs couverts par la communauté Lussac L'Isle-Jourdain.

Lundi matin à la brigade de Lussac-les-Châteaux, en présence des maires concernés par le redécoupage des secteurs couverts par la communauté Lussac L’Isle-Jourdain.

La gendarmerie a présenté un bilan de sa réorganisation à Lussac-les-Châteaux et L’Isle-Jourdain, après la fermeture de brigade à Availles-Limouzine.

Créée le 1er juillet 2016, la communauté de brigade de Lussac-les-Châteaux couvre, avec une vingtaine de gendarmes, un vaste secteur de 26 communes et 18.000 habitants allant jusqu’à Availles-Limouzine, où la brigade a fermé (1).

Lundi matin, les gendarmes recevaient les élus pour dresser un bilan de cette réorganisation et annoncer leurs objectifs. « L’activité est soutenue dans tous les domaines », a indiqué le major Stéphane Kasprzak, commandant par intérim de l’unité (2).

Moins de délinquance… ou moins de plaintes déposées ?

L’année 2016 a été marquée par la mise au jour spectaculaire d’une plantation de cannabis sur une île de la Vienne mais aussi par l’agression de deux gendarmes venus séparer deux hommes qui se battaient dans un supermarché de Lussac.
Les taux d’élucidations sont supérieurs à la moyenne nationale, a noté le major, mais ne sont que de 7,5 % en matière de cambriolages, fléau qui se concentre autour de la nationale 147, « en particulier le bord droit de la route quand on vient de Poitiers ». Une route sur laquelle les contrôles sont quotidiens, notamment grâce aux renforts de réservistes, avec l’espoir affiché de coincer, un jour, une équipe de malfaiteurs.
« Même s’il est difficile de comparer les chiffres d’une année sur l’autre avec les changements intervenus, nous avons trente faits de délinquance de moins en 2016 qu’en 2015, a précisé le commandant de compagnie Cochois. La restructuration fonctionne bien ».
Anticipant les questions sur la présence des gendarmes, il a présenté le nombre d’heures passées en patrouille et en enquête par commune, ainsi que le taux de délinquance. Cet indicateur est de 38 faits pour 1 000 habitants en moyenne en France dans les zones gendarmerie. Il est inférieur partout dans les 26 communes de la COB (3). Notamment à Availles-Limouzine, où les gendarmes ont constaté 21 faits de délinquance en 2016, contre 27 en 2015… lorsque la brigade était ouverte.
« La dissolution n’entraîne pas d’explosion de la délinquance à Availles », constate le commandant Cochois. « Mais beaucoup de gens ne déclarent plus les petites choses comme les vols de carburant car ils n’ont plus de gendarmerie à proximité », objecte le maire de Queaux, Gisèle Jean.
Les deux «  palliatifs  » à la brigade disparue apparaissent en tout cas nettement sous-utilisés : huit personnes sont venues depuis juillet à la permanence hebdomadaire de la gendarmerie dans la maison des services publics d’Availles ; aucun appel n’a encore été passé par la borne visio-accueil.

(1) Dans le cadre de la réorganisation qui a également entraîné la fermeture de la brigade de La Trimouille. (2) Jusqu’à l’arrivée en juillet du lieutenant Geneix. (3) A l’exception du Vigeant (44/1.000), où se trouve le centre éducatif fermé.

Source : La Nouvelle République

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