Gendarmerie. Les femmes entrent dans la «mobile»

Entre fin mars et début avril, cinq jeunes femmes vont rejoindre l'escadron...

Entre fin mars et début avril, cinq jeunes femmes vont rejoindre l’escadron mobile de Châteaulin.

L’école de gendarmerie de Châteaulin s’apprête à affecter les premières femmes dans la gendarmerie mobile. D’ici l’été, elle en aura formé une quinzaine, soit la moitié des effectifs nationaux. Trente ans après la gendarmerie départementale, la « mobile » se féminise. La décision a été prise en septembre dernier par le directeur général de la gendarmerie. Avec Châteaulin, quatre écoles françaises forment les élèves gendarmes : Montluçon (Allier), Chaumont (Haute-Marne) et Tulle (Corrèze). Les futurs sous-officiers y suivent une formation de neuf mois. « À Châteaulin, 800 à 1.200 élèves (dont un tiers de filles) quittent chaque année le site de Ty Vougeret, soit le tiers des besoins en nouveaux gendarmes pour le pays », comptabilise le colonel Éric Polaillon, commandant de l’école. Entre fin mars et début avril, cinq jeunes femmes vont, pour la première fois, rejoindre l’un des trois escadrons de gendarmerie mobile retenus pour ce lancement (Versailles, Lyon et Mont-de-Marsan). La France compte 115 escadrons qui totalisent 14.000 militaires. « Etre dans le feu de l’action » Ces jeunes femmes ont entre 22 et 26 ans et viennent de partout en France. Toutes ont déjà une expérience de terrain, en tant que gendarme adjoint volontaire dans la gendarmerie départementale. Bien notées, elles ont pu choisir leur affectation. « Je voulais voir une autre facette du métier, confie Claudia Leroux. Lors de notre stage de maintien de l’ordre, à Saint-Astier, en Dordogne, ça m’a plu d’être dans le feu de l’action, en conditions réelles ». Interrogées sur l’appréhension d’être confrontées à la violence, les futures gendarmes mobiles ne semblent pas s’en émouvoir. « Cela fait partie de notre métier », répond Anouck Marmier. « La violence est tout aussi présente en gendarmerie départementale et même plus variée et plus soudaine. Dans la mobile, nos interventions sont planifiées et organisées », relativise Élodie Massart. « Ce n’est pas non plus tous les jours que l’on doit faire usage de la force. Les trois quarts du temps, ce n’est que de la dissuasion », temporise Caroline Tetault. Ces jeunes femmes voient aussi d’autres « avantages » à la mobile. « On bouge beaucoup et on peut rebasculer dans la départementale mais pas l’inverse ».

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