Étude du Pr Raoult: « La présentation des preuves de Complément d’enquête est frauduleuse » Nicolas Védrines

Nicolas Védrines, aide-soignant diplômé en ingénierie.
FranceSoir

Le reportage à charge de « Complément d’enquête » sur le Pr Didier Raoult qui voulait démontrer une fraude dans une étude de l’IHU Méditerranée à propos de l’hydroxychloroquine… était-il lui-même frauduleux ? “Au moins une dizaine de fake” : c’est le nombre de fausses preuves qu’affirme avoir identifiées Nicolas Védrines, soignant diplômé en ingénierie et passionné par les études de méta-analyses. Dans ce « Debriefing », il accuse l’enquête de 52 minutes intitulée “Didier Raoult, le savant flou” et diffusée le 17 novembre par France Télévisions, d’être une “construction de fausses preuves”. Mettant en cause le « manque de déontologie » et d’objectivité des journalistes chargés de ce reportage, dont Nathalie Sapena, il n’hésite pas à dénoncer « une volonté de nuire ».

Ajout du questionnaire envoyé à FranceTV le 30 novembre 2022 :

Contactés par FranceSoir, ni Delphine Ernotte, présidente de France TV, ni Nathalie Saporta, ne se sont rendues disponibles pour répondre aux nombreuses questions envoyées par email : 

Sur la préparation de l’émission

1 – Dans le cadre de la préparation de votre interview, la journaliste Sapena a envoyé au Pr Chabriere une copie d’écran d’une conversation entre Stalec et Xavier Azalbert en lui faisant croire que c’était une conversation d’un groupe CIA. Alors Xavier Azalbert avait longuement échangé sur cet échange privé avec Madame Sapena, cette dernière fait une représentation mensongère au Pr Chabrière.  Pourquoi avoir sciemment effectué une déclaration mensongère au Pr Chabriere par email ?

2 – Madame Sapena s’est présentée comme une journaliste expérimentée du service public.

  • Comment se fait-il que ce qui ne peut être qu’interprété comme une manipulation contraire aux devoirs 3 et 4 de la charte de déontologie (dite de Munich) se retrouve dans un reportage publié sur votre chaine et vu par 1 million de Français ? Y a-t-il un contrôle qualité avant publication ?
  • Quelles mesures prenez-vous habituellement pour éviter ce genre de fautes aux conséquences critiques sur l’information au public et la confiance dans les médias ?

Sur l’émission

1 – Le 17 novembre 2022, dans l’émission, la journaliste Nathalie Sapena fait une représentation erronée de l’étude Gautret de l’IHU en la qualifiant de frauduleuse à partir d’une mauvaise interprétation et compréhension des données. Elle explique même ne pas avoir eu de contacts avec les auteurs de l’étude. 

Elle omet de mentionner pourquoi : elle a été remerciée par le Pr Raoult lors de son entretien alors qu’elle avait dépassé les limites de la bienséance lors de la conduite de son entretien.  Ce ne serait donc pas la première fois qu’un « arrangement avec la déontologie » est fait par votre journaliste. Elle a d’ailleurs reconnu auprès du Pr Raoult avoir « dépassé les limites ». 

  • Pourquoi ne pas avoir fait mention de cela dans l’émission, plutôt que d’expliquer que l’IHU n’avait pas donné de réponse ? Dans les faits, la journaliste, puisqu’elle a dépassé les limites, n’a pas obtenu de réponse par son comportement.

2 – Après analyse et contre-expertise, il s’avère que l’information présentée à l’écran était erronée. La journaliste Sapena, ayant par ailleurs interviewé Xavier Azalbert, lui avait expliqué n’avoir aucune compétence en matière scientifique et statistique. Elle conclut pourtant à une fraude.  Cette information est à la fois trompeuse et diffamatoire.

  • Fausse – nous pouvons le démontrer par les travaux effectués, après discussion avec les chercheurs de l’IHU, que l’accusation de fraude n’est pas avérée. Nous tenons à votre disposition et ceux de vos experts ces éléments.
  • Trompeuse, car elle induit les spectateurs en erreur, notamment sur le choix de certaines images et même des conclusions.

Le devoir 6 de la charte de déontologie de Munich indique que le journaliste rectifie toute information publiée qui se révèle inexacte.

  • Quel process suivez-vous dans le cadre de la rectification de fausses informations ?
  • Prévoyez-vous de procéder à une rectification après révision des éléments à disposition ?
Voir la vidéo ICI

Source : France Soir

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *