EN IMAGES. Tags haineux à Landivisiau : 250 personnes en soutien aux gendarmes
Le rassemblement a été organisé par le comité local des Amis de la gendarmerie, présidé par Jean Fleury. Cette association regroupe des gendarmes, mais pas seulement. | OUEST-FRANCE
Gendarmes, mais aussi pompiers, élus, citoyens… Samedi 27 avril, environ 250 personnes ont pris part à un rassemblement à Landivisiau (Finistère), quelques jours après la découverte, sur les murs de la gendarmerie locale, de tags appelant au suicide des forces de l’ordre.
« Ignoble et honteux », « une attaque infâme », « scandaleux, inqualifiable ». Lors des prises de paroles, samedi 27 avril, les mots sont durs quand il s’agit d’évoquer les tags découverts lundi 22 avril, sur les murs de la gendarmerie de Landivisiau (Finistère).
Alors que l’enquête pour identifier le ou les auteurs est toujours en cours, un rassemblement de soutien s’est tenu dans la cour de la gendarmerie, à l’appel du comité local des Amis de la gendarmerie, association regroupant des retraités et toute personne intéressée.
Élus, pompiers, opposants à la centrale
Ils sont environ 250 à y avoir pris part. « Merci pour cet élan populaire ! », sourit le chef d’escadron Erwann Laisney, commandant de la compagnie du pays de Morlaix.

Dans l’assemblée, l’UNPRG (Union nationale des personnels et retraités de la gendarmerie), des associations patriotiques, des pompiers et de nombreux élus, tels le sénateur Philippe Paul, la députée Graziella Melchior, Maël de Calan, conseiller départemental, des élus de Landivisiau, les maires de Cléder, Plougonven… Mais aussi Jean-Yves Quémeneur, le président de Force 5, qui s’oppose au projet de centrale au gaz à Landivisiau.
« Les gendarmes méritent notre respect et notre soutien, introduit Jean Fleury, président du comité organisateur. Comme nous tous, ils ont une famille. Comment écrire « Suicidez-vous » aux forces de l’ordre qui nous protègent ? » En aparté, l’ancien élu morlaisien évoque les enfants vivant sur place, « et qui ont vu ça ». « Il y a un pas de décence qu’on ne peut pas franchir », abonde le général Colin, président national de l’association.
« Un manque de respect de la fonction »
Pour Jean-Paul Page, président départemental de l’UNPRG, « notre pays est touché par un manque de respect de la fonction gendarme. »
Jean-Luc Michel, 1er adjoint de Landivisiau, au nom de la maire, Laurence Claisse, rappelle que « depuis des mois, les gendarmes sont confrontés au risque terroriste et à des atteintes graves à l’ordre public ».

« Les escadrons sont engagés tous les week-ends, renchérit le président national des Amis de la gendarmerie. Ils partent parfois à 5 h du matin pour revenir à 23 h, et ils n’ont pas d’heures supplémentaires ! »
En écho à des slogans parisiens
Les tags haineux découverts lundi rappellent les slogans scandés le samedi précédant, place de la République, à Paris, lors de la mobilisation des Gilets jaunes. Ces cris avaient provoqué l’indignation de la classe politique et l’ouverture d’une enquête.
Source : Ouest-France
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