Drame de Lescar (64) : la gendarmerie s’explique aux assises des Pyrénées-Atlantiques

Frédéric Nadau est mort de plusieurs coups de couteau devant la gendarmerie de Lescar. L’interphone n’avait pas fonctionné ce soir-là

 

Drame de Lescar (64) : la gendarmerie s'explique aux assises des Pyrénées-Atlantiques

Les gendarmes de Lescar auditionnés aux assises de Pau ce mercredi © Photo
Luke Laissac
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Le procès de l’assassinat de Frédéric Nadau, professeur d’occitan de 32 ans, se tient à Pau depuis hier mardi.
Le 8 septembre 2010, Frédéric Nadau meurt de plusieurs coups de couteau assénés par Franck Lasserre, devant la gendarmerie de Lescar. Après son geste, Franck Lasserre affirme avoir appuyé sur le bouton de l’interphone de la gendarmerie de Lescar pour appeler de l’aide. Il est 22h35. L’appel n’est jamais arrivé. Frédéric Nadau est mort après une deuxième série de coups de couteau.
Dans les brigades de gendarmerie, après 19h, l’appel de l’interphone est redirigé automatiquement vers le centre opérationnel du groupement de gendarmerie situé avenue Léon Bérard à Pau. Pas ce soir-là. La numéro de téléphone du COG avait été en effet changé mais la mise à jour n’avait pas été faite. Depuis le drame, tout est rentré dans l’ordre.
« Personne ne peut prouver non plus qu’il serait vivant si l’interphone avait fonctionné »
C’est ce que les jurés ont dû comprendre ce mercredi matin après les auditions à la barre du gendarme volontaire de service le 8 septembre 2010, l’adjoint de la brigade, le commandant de l’époque et le responsable du pôle informatique du groupement.
« On a entendu une bataille de chiffres. Mon fils n’a pas eu de chance. Personne ne peut prouver non plus qu’il serait vivant si l’interphone avait fonctionné », a confié Jean-François Nadau, le père de la victime à la sortie de l’audience.
Source : Sud-Ouest

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