Dordogne : des habitants deviennent les relais des gendarmes

Dordogne : des habitants deviennent les relais des gendarmes
Les conventions entre les maires, l’État et la gendarmerie ont été signées ce mercredi soir.
Philippe Greiller

SONDAGE – Les communes de Coursac, Excideuil et Saint-Privat-en-Périgord ont signé une convention de participation citoyenne.

D’ici quelques semaines, la Dordogne devrait compter une dizaine de communes adhérentes au dispositif de participation citoyenne, lancé depuis 2011 en France. Ce mercredi soir, à la préfecture à Périgueux, Coursac, Excideuil et Saint-Privat-en-Périgord ont signé une convention avec l’État et la gendarmerie pour s’engager dans cette démarche de sécurité publique. Ces communes viennent s’ajouter à celles de Saint-Astier, Le Pizou et Eygurande-et-Gardedeuil, signataires depuis l’été. Plusieurs collectivités comme Lalinde, Saint-Géraud-de-Corps, Vélines et Saint-Méard-de-Gurçon sont « prêtes » à s’y mettre elles aussi dans les prochaines semaines.

Concrètement, le maire est chargé de choisir des « référents » qui seront des relais pour la communauté de brigades de gendarmerie du secteur. Ces citoyens seront amenés à faire remonter des informations liées à la sécurité (démarchages suspects, incivilités, surveillance des habitations) et à diffuser des alertes émises par les gendarmes. Une activité très encadrée qui doit générer une « coproduction de sécurité », comme l’indique le colonel Nicot, commandant du groupement de gendarmerie départemental. « Pour nous, c’est la possibilité d’avoir des échanges directs et d’améliorer notre taux d’élucidation qui est supérieur à la moyenne nationale (20 % contre 14 % en France) », constate le patron des gendarmes.

Plutôt des retraités

Le développement du dispositif a lieu dans un contexte où le nombre de cambriolages touchant des habitations est à la hausse en Dordogne (+200 depuis le début de l’année par rapport à 2015). « Depuis deux ans, nous dénombrons une dizaine de faits alors que nous n’étions pas du tout touchés avant », confirme Pascal Protano, le maire de Coursac. Comme bien d’autres de ses collègues, l’élu ne dispose pas de police municipale. Il n’a pas hésité à s’engager dans ce dispositif. « J’ai choisi plutôt des retraités, pour leur disponibilité, mais aussi leur sagesse, indique l’élu, qui n’a pas eu de mal à trouver des volontaires. J’ai eu des questions étonnantes, comme cet homme qui m’a demandé s’il serait armé pour patrouiller. Mais ce n’est pas une milice ! »

La maire d’Excideuil, Annie Sedan, s’est appuyée sur le plan communal de sauvegarde où cette démarche de vigilance était déjà inscrite. Au niveau national, 3 000 communes se sont déjà engagées dans cette participation citoyenne. « Dans ces collectivités, le nombre de faits a baissé et le sentiment d’insécurité a été inversé », observe Anne-Gaëlle Baudouin-Clerc, la préfète de la Dordogne

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Source : Sud Ouest

 

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