Des élus marseillais auraient refusé de donner le nom d’Arnaud Beltrame à une place car ceci aurait été vécu comme une provocation par les habitants

Des élus marseillais auraient refusé de donner le nom d’Arnaud Beltrame à une place car ceci aurait été vécu comme une provocation par les habitants

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Source : Fdesouche

Arnaud Beltrame : un hommage qui dérange

La qualification « victime du terrorisme islamiste » sur la nouvelle plaque du parvis de la mairie de Montfermeil déplaît à l’opposition, selon « Le Figaro ».

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Un choix des mots qui ne plaît pas à tous. La mairie de Montfermeil, en Seine-Saint-Denis, souhaite renommer son parvis en hommage au colonel Arnaud Beltrame, tué dans l’attentat de Trèbes le 23 mars dernier. La nouvelle plaque doit dire « Parvis Colonel-Arnaud-Beltrame, officier de gendarmerie, 1973-2018, mort en héros, victime du terrorisme islamiste ». Or cette appellation ne passe pas auprès des élus de l’opposition, rapporte le Figaro.

Le 23 mai dernier, trois élus du Front de gauche ont décidé de quitter la salle lors des délibérations sur le nouveau nom du parvis, adopté à la majorité. Dans un communiqué, ces élus reconnaissent qu’Arnaud Beltrame est « mort en héros, victime du terrorisme », et qu’ils seraient « fiers qu’une place montermeilloise rende hommage à son humanisme et à son sacrifice ». Pour autant, expliquent-ils, la mention de « terrorisme islamiste » signifie pour eux que le maire de Montfermeil, Xavier Lemoine, « poursuit ses provocations et inscrit dans le marbre sa vision de la guerre de religion ».

Une terminologie ambiguë

L’élue Front de gauche Angélique Planet-Ledieu explique s’opposer à la décision du maire, car celui-ci « ne cesse de stigmatiser les musulmans dans ses propos », cite Le Figaro. Et de faire référence à un autre maire ayant inscrit la mention de « victime du terrorisme islamiste » sur la stèle de sa ville : Robert Ménard. L’édile de Béziers, proche de l’extrême droite, a lui aussi renommé une allée de la ville en hommage au colonel tombé à Trèbes.

Mais, selon l’élue Front de gauche, le terme « islamiste » pose problème, car « tout le monde n’est pas au clair sur cette terminologie qui n’est pas anodine ». « Dans le terme islamiste, on entend d’abord islam. Du coup, beaucoup amalgament islam et terrorisme. C’est un néologisme maladroit », dénonce-t-elle. De son côté, Xavier Lemoine se défend de toute provocation et rappelle qu’Emmanuel Macron lui-même a parlé d’une « attaque terroriste islamiste » lors de l’hommage national rendu à Arnaud Beltrame le 28 mars dernier.

 »Une réalité factuelle »

« J’y tiens parce qu’il décrit une réalité factuelle », insiste l’édile. « Quand on se promène dans les rues de Paris, les plaques n’évoquent-elles pas le nazisme ou les Allemands au sujet de telle personne tuée dans la rue ? Pourquoi le taire ? interroge-t-il. On évite l’amalgame en parlant d’islamisme puisqu’on vise une frange particulière de personnes, pas l’ensemble des musulmans. » Mais Angélique Planet-Ledieu insiste, elle, sur une étymologie trop équivoque.

Depuis le XVIIe siècle, rappelle Le Figaro, le terme « islamisme » est synonyme d’islam. À partir des années 1980, il a de nouveau été utilisé par des universitaires français afin de parler des ambitions politiques de certains mouvements comme les Frères musulmans. Aujourd’hui, la signification du terme s’est encore élargie, mais peut semer le trouble en raison de sa proximité avec l’adjectif « islamique ».

Source : Le Point  Publié le 01/06/2018

 

 

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