Cybercriminalité: les nudes, ces atteintes à l’intimité qui inquiètent les gendarmes

adolescente-660x330Photo d’illustration (Crédit photo: Pixnio).

Les spécialistes de la prévention juvénile s’alarment du phénomène des nudes chez les adolescents. Le principe? Un jeune peu conscient du danger envoie à un autre ses selfies dans le plus simple appareil. Mais l’indélicat les partage ensuite avec d’autres, parfois sur les réseaux sociaux. Parfois baptisée revenge porn ou pornodivulgation, la pratique est, de toute façon, illégale

Les gendarmes observent malheureusement de plus en plus ces atteintes à l’intimité. “C’est un fléau”, estime ainsi l’adjudante-cheffe Jessica Dubois. “C’est par exemple une jeune femme qui envoie des photos dénudées à son petit ami du moment, poursuit la commandante de la brigade de prévention de la délinquance juvénile des Yvelines. Ces photos vont ensuite faire le tour de la classe.”

Bien souvent, les auteurs déclareront avoir partagé les photos “pour rire” ou “sans penser aux conséquences”. Pourtant, les auteurs d’une pornodivulgation, quand elle porte sur des paroles ou images présentant un caractère sexuel, risquent une peine de deux ans d’emprisonnement et de 60.000 euros d’amende. Pour les victimes, elle prend souvent la forme d’une campagne de harcèlement et d’humiliation terrorisante.

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“Ma fille est détruite”

Exemple avec ce témoignage relayé il y a presque un an par nos confrères de 76actu. La publication de photos dénudées d’une adolescente de 15 ans a brisé la quiétude d’une famille normande. Aux premières photos diffusées sur le réseau social Snapchat, ont succédé des fake, des fausses images. Résultat ? “Ma fille est détruite”, s’indignait son père. “Elle ne voulait plus aller à l’école, cela a tourné dans tout le lycée”, poursuivait sa mère.

Un dangereux phénomène également observé par Emmanuel, enquêteur N-Tech en Haute-Normandie. “Le plus souvent, c’est la victime qui diffuse la photo. Elle oublie parfois par exemple que certains groupes sur WhatsApp sont publics”, note-t-il. D’autres victimes pensent à tort être protégées par la destruction automatique des contenus sur le réseau social Snapchat. “De nombreux utilisateurs font des captures d’écran”, avertit-il, permettant ainsi une diffusion ultérieure d’une photo intime.

Programme de sensibilisation

Dans les Yvelines, les gendarmes de la brigade de prévention…

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