Crash à Malte : des légistes de la gendarmerie pour identifier les victimes

L’avion, un Fairchild Metroliner Mark III, a piqué vers le sol quelques secondes après son décollage, s’écrasant dans une boule de feu sur la route.Reuters/DARRIN ZAMMIT LUPI

Après le crash d’un avion de surveillance loué par la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), pour une mission au-dessus de la Libye, tôt lundi matin sur l’aéroport de La Valette (Malte), qui a fait cinq morts, ce sont, selon nos informations, des experts médecins-légistes militaires de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) qui ont été dépêchés sur place pour identifer les corps des victimes. Parmi elles, trois opérateurs de la centrale du renseignement français et sans doute deux pilotes, des anciens du service aérien réservé de la DGSE passés dans le privé.

 

Côté enquête, en revanche, l’opacité demeure. Le partage de l’enquête s’avère délicat. La règle internationale veut que le pays où se produit l’accident mène l’enquête. Si, à Malte, une enquête technique sommaire a commencé, les autorités françaises sont très en retrait.

Un «cercueil volant» immatriculé aux États-Unis

La DGSE, contactée, se refuse à commenter et renvoie au ministère de la Défense. La section de recherches de la gendarmerie de l’Air spécialisée pourtant dans les accidents d’avions militaires, n’a pas été saisie de ce dossier alors que le ministère de la Défense déclare juste avoir «ouvert une enquête interne» sans préciser à qui elle a été confiée. Sauf que le Bureau d’enquête et d’analyses de la Défense (BEA-Défense) n’est pas saisi non plus, selon nos informations, car il ne peut s’intéresser qu’aux avions appartenant officiellement à la république française.

 

L’appareil, qui s’est écrasé lundi, est immatriculé, lui, aux États-Unis et appartient à une société luxembourgeoise CAE Aviation créé par un polytechnicien français, fils de général, qui met à disposition des États qui le souhaitent, sa flotte d’avions spécialisés pour des missions de surveillance et de reconnaissance lorsque les moyens militaires de ces pays sont pris de court. Et il loue même des avions pour des opérations aéroportées «gouvernementales». Ces avions ne portent d’ailleurs aucune mention nationale sur leurs ailes. Des appareils dits «mercenaires».

Seule certitude, l’appareil de construction américaine parti en vrille à peine envolé, un Fairchild Metroliner Mark 3, a une réputation détestable. Il fait partie des avions dits «cercueil volant» car il a connu pas moins de 50 crashs recensés en 41 ans d’exploitation.

VIDEO. Un témoin avait filmé le crah

Source : Le Parisien

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