Corse : 5 gardes à vue après la rixe de Sisco

La justice cherche à préciser les circonstances de cette bagarre, qui a fait 5 blessés samedi et déclenché une vaste polémique.

Le 14 août à Bastia, en Corse, où des centaines de personnes se sont rassemblées au lendemain de la rixe de Sisco.
Le 14 juillet à Bastia, en Corse, où des centaines de personnes se sont rassemblées au lendemain de la rixe de Sisco. © AFP/ PASCAL POCHARD-CASABIANCA

Cinq personnes ont été placées mercredi en garde à vue à la gendarmerie de Borgo, près de Bastia, dans le cadre de l’enquête sur une rixe samedi à Sisco (Haute-Corse), a indiqué le parquet. Trois personnes sont « d’origine maghrébine et les deux autres sont des habitants du village de Sisco », au nord de Bastia, a précisé le procureur de la République Nicolas Bessone.

Deux personnes d’origine maghrébine ont été interpellées chez elle à Furiani, une commune au sud de Bastia, et la troisième, qui se savait recherchée, s’est présentée d’elle-même à la gendarmerie. Les deux habitants de Sisco se sont également présentés d’eux-mêmes à la gendarmerie où ils avaient été convoqués, selon Nicolas Bessone.

Une enquête pour violences en réunion a été confiée à la section de recherches de la gendarmerie sur les circonstances de cette rixe qui a fait cinq blessés samedi soir près d’une petite plage de Sisco. « Un différend a éclaté entre les membres de trois familles, d’origine maghrébine, et des jeunes de la région de Sisco qui ont reçu le renfort de proches », avait indiqué dimanche le parquet de Bastia dans un communiqué

« Insultés et agressés »

L’élément déclencheur de la rixe demeurait flou mercredi en raison des témoignages et accusations contradictoires. Certains témoins ont évoqué un différend né de la prise de photo par des touristes de femmes musulmanes se baignant habillées dans la crique. Un jeune homme au visage caché a affirmé pour sa part sur BFM TV que lui et ses proches, d’origine maghrébine, avaient été « insultés et agressés » sur la plage par des jeunes gens.

Ces derniers avaient reçu le renfort de dizaines de villageois et, dans l’échauffourée, plusieurs véhicules avaient été renversés et incendiés. Cent policiers et gendarmes étaient intervenus pour mettre fin à la rixe, selon un communiqué du ministère de l’Intérieur.

Le maire socialiste de Sisco, Ange-Pierre Vivoni, a pris lundi un arrêté interdisant le port du « burkini », vêtement de bain couvrant le corps et la tête, sur les plages de sa commune. Il a reçu mercredi le soutien de l’association des maires de Haute-Corse. Dans un communiqué, ces maires ont aussi exprimé leur solidarité avec la population de Sisco et demandé à l’État de « faire respecter scrupuleusement les règles de la laïcité ».

Source : Le Point

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