Coronavirus : 625 policiers confinés

Les forces de l’ordre subissent de plein fouet l’impact du virus. Selon nos informations, plus de 600 policiers ne peuvent plus travailler, ainsi que 350 gendarmes. Des missions non-urgentes ne seront plus assurées.

WUNRNEMZ3JOFVBDST5DMI3R7CML’épidémie de coronavirus en France touche les forces de l’ordre : 30 policiers sont contaminés (Illustration). LP/Simon Gourru

Les forces de l’ordre sont en train de se compter. A cette heure, 625 policiers sont confinés en France, 30 sont contaminés. Les commissariats de Sanary-sur-Mer (Var) et Briançon (Hautes-Alpes) sont les plus touchés. L’hôtel de police varois avec sept fonctionnaires contaminés a été obligé de fermer, dans la mesure où il était mitoyen avec celui de la Seyne-sur-Mer. Celui de Besançon reste ouvert.

Côté gendarmerie, selon nos informations 350 gendarmes sont confinés, dont un escadron entier, celui de Grasse (Alpes-Maritimes) L’escadron a été contaminé lors d’une mission à Montpellier. Actuellement, huit gendarmes ont été testés positifs au coronavirus.

Pour l’instant, on ignore le nombre exact de policiers et de gendarmes restés chez eux. Plusieurs centaines, sans aucun doute. « Nous sommes comme tout le monde, nous avons des enfants à garder » explique un responsable policier.

Des patrouilles pour faire respecter le confinement

« Les enquêtes vont tourner au ralenti, les forces de l’ordre se concentrant sur le flagrant délit et les urgences » précise le même policier. La police rappelle par ailleurs que des pré-plaintes ou signalements relatifs à des atteintes aux biens ou aux personnes, les violences sexuelles ou sexistes, les fraudes à la carte bancaire, les signes de radicalisation, les escroqueries, la malveillance sur Internet, le contentieux commercial, le comportement illicite sur Internet peuvent être effectués directement en ligne… L’accueil du public va aussi être impacté : il est désormais restreint par un système de filtrage au niveau des interphones des commissariats et hôtels de police. Les convocations judiciaires sont annulées et les formations des policiers sont suspendues, ce qui permet de réaffecter les formateurs à d’autres missions.

Pour faire respecter le confinement, des patrouilles ont d’ores et déjà été mises en place à Paris mais aussi dans certaines grandes villes. Il s’agit de contrôler la fermeture effective des commerces « non essentiels ». Des réunions ont eu lieu dans les SAIP, les services d’accueil et d’investigation de proximité des commissariats, pour leur demander de venir dès ce mardi matin en tenue afin de faire respecter les mesures de confinement et l’éventuel couvre-feu. Dès mardi matin, après le Conseil de défense et l’allocution du président Emmanuel Macron qui pourrait annoncer le confinement total, l’armée devrait être appelée en renfort avec de probables contrôles routiers mélangeant forces de l’ordre et militaires. En cas de violation de l’interdiction de circuler, une amende de 38 € sera infligée.

Source : Le Parisien

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