Comment police et gendarmerie se préparent à un attentat en province
SECURITE Le gouvernement va renforcer les «forces d’intervention rapide» partout dans le pays…

BAC et PSIG renforcées
Pour le ministère de l’Intérieur, il est désormais crucial de sécuriser l’ensemble du territoire. Pour Bernard Cazeneuve, « chaque Français doit pouvoir bénéficier du même niveau de sécurité, où qu’il vive sur le territoire national ». Pour cela, les brigades anti-criminalité de la police nationale (BAC) et les pelotons de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (PSIG) devront pouvoir être sur le lieu d’un attentat en moins de 20 minutes, où que l’attaque ait lieu. Leur rôle sera de neutraliser les terroristes avant l’arrivée des forces d’élite, BRI, Raid et GIGN.
D’ici quelques mois, 150 pelotons de la PSIG, baptisés PSIG-Sabre, vont être déployés sur l’ensemble du territoire et quadrilleront leur zone. Ces sous-officiers experts dans l’interpellation des personnes dangereuses rouleront dans de gros monospaces et auront une procédure précise à suivre s’ils se trouvent face à une « situation de tuerie planifiée ». Pour sauver des vies et neutraliser des terroristes lourdement armés, ils seront équipés de boucliers « sarcophages » et de fusils d’assaut HK G36, des armes de guerre allemandes qui peuvent tirer 750 coups par minute et dont les balles peuvent traverser les gilets pare-balles similaires à ceux dont étaient munis les frères Kouachi et Amédy Coulibaly.
« Fixer et confiner le tireur »
Du côté de la BAC, chaque patrouille disposera également d’une arme de guerre, et les policiers auront chacun un « pack de protection » qu’ils devront avoir même lorsqu’ils sont en civil : casque balistique, gilet pare-balles, protège-tibias et protège-épaules. Leur rôle sera de « fixer et confiner le tireur, en focalisant celui-ci sur les forces de l’ordre plutôt que sur les victimes », selon la « fiche réflexe » reçue par les équipes en décembre.
Ce plan de sécurisation du territoire français va coûter 10 millions d’euros pour l’achat des 450 véhicules et 6,6 millions d’euros pour le matériel de défense et de géolocalisation.
Source : 20 Minutes
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