Clément : pompier, policier et gendarme de réserve

Clément en plein exercice de combat à mains nues, lors de la formation effectuée à Orléans. Clément en plein exercice de combat à mains nues, lors de la formation effectuée à Orléans.

Depuis la vague d’attentats, la gendarmerie attire davantage de réservistes. La NR a rencontré une nouvelle recrue de Blois qui a achevé sa formation.

Clément Jardin, 31 ans, est pompier volontaire, agent de la police municipale de Blois et, désormais, gendarme de réserve. Il est le 202e réserviste de la gendarmerie du Loir-et-Cher. En attendant de devenir, peut-être, gendarme d’active. « Après la formation suivie à Orléans, j’avoue que je me pose vraiment la question aujourd’hui », confie-t-il.
Une formation adaptée « Ce sont les attentats qui m’ont motivé, raconte Clément, et j’ai tout de suite pensé à la gendarmerie, peut-être parce que mon grand-père était gendarme. » Ce n’est pas sa formation initiale qui le destinait à cette orientation : « J’ai un BEP de travaux paysagers ! » Il a envoyé sa candidature pour la réserve de gendarmerie en mai et a fait le stage du 21 octobre au 4 novembre, à Orléans. « Formation super ! » Mais encore ? « C’est dur, physiquement pas facile même si j’ai plutôt une bonne condition physique, et c’est très enrichissant dans beaucoup de domaines et très adapté, je crois, à la réalité du métier. »
Le jeune homme a été plongé durant 18 jours dans une vie de groupe, du matin au soir, à un rythme très soutenu. « La cohésion entre nous était incroyable et elle dure encore, on continue de s’envoyer des messages sur Facebook tous les jours ! » Son expérience de pompier l’avait préparé à la rigueur et la discipline, mais son métier d’agent de police municipale n’a rien à voir avec ce qu’il a appris : « Comme gendarme, on apprend à aborder les gens qu’on veut contrôler ou les contrevenants alors que, lorsque je mets des contraventions dans Blois, je ne vois jamais les gens concernés ! »
Comme beaucoup des nouveaux réservistes, Clément est sorti de la formation avec un niveau qui lui permet d’obtenir la carte professionnelle et officielle d’agent de sécurité : « Je vais la demander, sans doute pour être convoyeur de fonds pendant un temps, tout en continuant à apprendre le métier de gendarme et d’entrer un jour dans la gendarmerie d’active. »
Dans l’immédiat, Clément attend avec impatience sa première mission sur le terrain : « Ce sera avec la brigade d’Onzain, en décembre, un week-end complet, mais j’ai déjà proposé d’autres jours de disponibilité. » Il précise : « Je compte bien faire plus que les 30 jours annuels de réserve proposés ! » Sa compagne était d’accord pour cet engagement. Lui, il en est fier, « peut-être plus encore que d’être pompier. »

Source : La Nouvelle République

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