Cinq ans pour avoir écrasé un gendarme à Ham en 2017

L’accusé a été condamné ce mercredi pour avoir écrasé volontairement un gendarme, en juillet 2017.

B9719998758Z.1_20190619184107_000+G6BDSQJ2O.1-0L’accusé au lendemain des faits. – Photo FOUQUET

Teddy Yung, avec un complice, vient de commettre dix-huit cambriolages en deux mois, quand les gendarmes décident de l’interpeller le 3 juillet 2017, sur l’esplanade du château à Ham. Quand un gendarme – en civil – approche, il entame une manœuvre désespérée lors de laquelle le militaire est projeté au sol, puis écrasé. Il tente encore de s’échapper, essuie treize coups de feu sous le regard terrorisé de passants, s’enfuit à pied mais est rattrapé dans un terrain vague tout proche. Dans un premier temps, il est mis en examen pour tentative de meurtre.

Depuis vendredi dernier, il répondait (à huis clos, à la demande des gendarmes) du crime de violences avec arme ayant entraîné une infirmité permanente. Ce mercredi, il a été condamné à cinq ans de détention pour violences avec arme sur personne dépositaire de l’autorité publique. C’est un délit. D’où la satisfaction de son conseil Me Paul-Henri Delarue : « Si je remets le magnéto en arrière, au 4 juillet 2017, mon client et moi aurions signé tout de suite. Mon regret, c’est que la cour n’ait pas entendu Teddy quand il affirme, je pense avec sincérité, que dans la panique, il n’était pas conscient d’avoir affaire à des gendarmes. »

« Un soulagement »

Me Alice Guillet, avocate de quatre des cinq gendarmes, dont celui qui fut grièvement blessé, estime au contraire que le verdict, « en reconnaissant que Teddy Yung avait forcément conscience qu’il faisait face à des gendarmes, dûment identifiés, est un soulagement pour eux. Car ils ont payé le prix fort lors de cette audience qui les a malmenés. Je pense que tous les doutes sur la qualité de leur travail sont levés », conclut-elle.

Source : L’Aisne Nouvelle

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