Châteaulin. Elles ont fait le choix de la gendarmerie mobile

Ces gendarmettes, tout juste sorties de formation à Dinéault, intègrent la gendarmerie mobile, ouverte aux femmes depuis à peine deux ans.

Ces gendarmettes, tout juste sorties de formation à Dinéault, intègrent la gendarmerie mobile, ouverte aux femmes depuis à peine deux ans. | Ouest-France

Cinq jeunes femmes, tout juste sorties de l’école de gendarmerie de Dinéault (Finistère) ont choisi d’intégrer la gendarmerie mobile. Une catégorie qui vient juste de s’ouvrir à la gent féminine.

« Avec les sous-marins, la gendarmerie mobile a été la dernière à intégrer les femmes dans ses rangs, explique le colonel Eric Polaillon, commandant l’école de gendarmerie de Dinéault. Jusqu’à présent, à cause des constants déplacements, des infrastructures pas toujours mixtes, c’était un milieu exclusivement masculin. »

Un arrêté de 2015 a abrogé l’interdiction aux femmes d’exercer à bord des sous-marins et en gendarmerie mobile.

Maintien de l’ordre

Lucie et Anne viennent de suivre une formation de six mois à Dinéault. Elles partent sur le terrain pour encore six mois. Lucie Harel, 24 ans, native de Bayeux, a passé quatre ans à la brigade de Troarn (Calvados) comme gendarme adjointe volontaire, après avoir obtenu un bac sciences technologiques et systèmes d’information.

« La gendarmerie mobile, c’était pour moi une opportunité à saisir, et tout me plaît dans ce qui est proposé : le maintien de l’ordre et les remplacements en brigade départementale. » Tout comme sa collègue Anne Le Gall, 21 ans, elle est Normande et a été réserviste en gendarmerie pendant deux ans.

280 jours en déplacement

« Nous sommes en déplacement 200 à 280 jours par an, y compris en Outremer », explique-t-elle. Quant au maintien de l’ordre, elles savent à quoi s’attendre. « Il y a le maintien, où il s’agit juste de surveiller des manifestations autorisées. Et il y a le rétablissement de l’ordre, quand ça dérape et quand la loi n’est plus suivie. On n’agit que sur ordre. Et là, on peut être blessées. » Mais elles n’ont pas peur. « Quand on est dedans, on ne s’en rend pas compte. »

« Un rêve »

Roxane Ramin, 21 ans, Bérénice Tabourel, 20 ans, et Roxane Levilly, 22 ans, partent directement en gendarmerie mobile, après avoir passé deux ou trois ans en gendarmerie départementale, occupant diverses fonctions.

« J’en rêve depuis toujours, explique Roxanne Levilly. Si les sous-officiers n’avaient pas pu aller en gendarmerie mobile, j’aurais cherché à devenir officier. »

Excellentes notes

Bérénice, elle, aime « les nouvelles expériences. J’aimerais ensuite intégrer un peloton d’intervention. » Quant à Roxane Ramin, « j’essaierai de rester un maximum de temps en mobile, mais je voudrais ensuite être motarde en départementale ».

Toutes sont sorties de l’école de gendarmerie de Dinéault avec d’excellentes notes, supérieures à 14 sur 20. Et toutes ont signé au début de leur cursus un engagement de six ans.

Source : Ouest-France

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