Châteaulin, base des motards de la gendarmerie

chateaulin-base-des-motards-de-la-gendarmerieDans son bureau, où trônent une minichaîne et des CD de Noir Désir, le major Camelin montre la zone de patrouille du peloton motorisé de Châteaulin. |

Ils ont pour mission d’intervenir sur la voie express entre Brest et Quimper. Le peloton motorisé de la gendarmerie basé à Châteaulin compte 15 gendarmes, et bientôt une femme.

Un petit coup d’oeil sur l’écran. Rien à signaler cette nuit. À 8 h, vendredi matin, le major Thierry Camelin est le premier à entrer dans le bungalow qui sert de siège au peloton motorisé de la gendarmerie.

Des motards qui interviennent de plusieurs manières sur la voie express, entre Brest et Quimper. « C’est bon, ça a été calme. Personne n’est sorti cette nuit. »

Interventions rapides

Personne n’a rejoint le poste à 6 h. Le bungalow sert de brigade depuis 2005, date à laquelle celle qu’on appelait la brigade motorisée autoroutière s’est installée.

Derrière les bâtiments de la direction interrégionale des routes Ouest, au Pouillot, le peloton motorisé est idéalement placé. À une minute du rond-point du Pouillot, il peut intervenir rapidement sur la route.

Une femme motard bientôt

Ici, quinze gendarmes veillent sur la circulation de la voie express entre Brest et Quimper. Ils s’apprêtent à recevoir la jeune Lucie Bruneau, première femme motard de Bretagne, qui arrivera de Plougastel-Daoulas le 16 février prochain.

Plus l’heure avance, plus la salle se remplit. Tous viennent prendre un café. À leur ceinture, une multitude de matériels.

Le matériel

En premier, sur la hanche, le pistolet, un 9 mm, chargé en balles réelles. Puis les menottes. Ensuite, un petit bâton noir, matraque télescopique qui se déplie rapidement. Enfin, un Taser, cette arme jaune vif qui ressemble à un jouet mal taillé. Elle balance une décharge électrique qui calme l’automobiliste récalcitrant. « Avant, on n’avait que le pistolet. Là, au moins, on peut réagir par une riposte progressive ».

Parce que l’automobiliste saoul, déjà condamné pour alcoolémie, roulant sans permis et à très vive allure, ne se laisse pas arrêter facilement.

C’est pour cela aussi que, dans le bungalow, il y a une pièce pour les auditions, et… les gardes à vue. « Nous pouvons garder quelqu’un 24h, renouvelables une fois ».

Renseignement aussi

Si le rôle premier du motard est la sécurité routière, le renseignement fait aussi partie des prérogatives. Avec les téléphones connectés, il est difficile de passer incognito.

Alors qu’avant, il fallait communiquer les coordonnées de la personne arrêtée par radio au bureau, là, en un coup de pouce sur l’écran du smarthphone, on a accès à tous les fichiers gendarmerie. Big Brother est bien parmi nous !

À la jumelle

Au fur et à mesure de la matinée, les effectifs prennent leur poste. Deux gendarmes s’en vont dans une voiture banalisée. « Ils partent toute la journée, jusqu’à 16 h », explique Thierry Camelin. Le jeune Guillaume, gendarme adjoint de 21 ans, est le seul habillé en treillis.

Et pour cause, il ira au bord d’un chemin creux, près de la voie express. Avec sa jumelle à bout de bras, il repère les excès de vitesse supérieurs de 20 km/h à la vitesse autorisée.

Deux motards vont aussi se mettre à poste près d’une bretelle, pour intercepter l’automobiliste qui roule trop vite. Depuis peu, la marque BMW est revenue chez les motards, avec une 1 200 cm3, aux côtés des Yamaha 1300.

Relève des infractions

« C’est la Garde républicaine qui l’a voulu en premier. Puis nous avons pu en bénéficier en Finistère, précise Thierry Camelin, motard dans l’âme. Un métier que l’on ne peut exercer si l’on n’est pas passionné par la moto ». Sur les 16 gendarmes en poste ici, huit sont motards, huit sont « piétons ».

Douarneniste pendant 11 ans, ancien de la Marine nationale où il a embarqué à bord du Foch, Thierry Camelin sait être coulant quand il le faut.

Un semi-remorque passe à 105 km/h, il est au-dessus de la vitesse autorisée. « On est dans une descente, les gars ont plein de km dans les bras, on ne va pas l’embêter ».

Stupéfiants et téléphones

De même, un chauffeur se fait coincer à 140 km, et roulait sans phare. C’est un fourgon neuf et luxueux. « C’est l’allumage automatique des feux qui ne fonctionne pas en cas de brouillard », explique l’automobiliste. L’infraction ne sera pas retenue.

À la fin de la matinée, les gendarmes ont relevé 10 infractions à la vitesse, une conduite sous stupéfiants, trois usages de téléphones portables par chauffeur de poids lourd.

Source : Ouest-France

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