Budget : Cazeneuve à la rescousse des forces de l’ordre

Budget : Cazeneuve à la rescousse des forces de l'ordre

INFO E1 – Le ministre de l’Intérieur va négocier jeudi à Matignon le dégel d’une partie du budget de la police et la gendarmerie.

Comment boucler l’année quand on n’a plus d’argent ? Cette grande question se pose (aussi) dans la police et la gendarmerie. Bernard Cazeneuve va donc négocier jeudi, à Matignon, le dégel d’une partie du budget des forces de l’ordre. L’an dernier, Manuel Valls, ministre de l’Intérieur à l’époque, avait obtenu le dégel de 111 millions d’euros.

>> LIRE AUSSI – 111 millions pour la police et la gendarmerie

Des voitures prêtées par les mairies. Et cette année encore, face aux restrictions budgétaires et aux manques de moyens, des municipalités fournissent elles-mêmes des équipements à la police nationale, comme des voitures. D’après les informations recueillies par Europe 1, il y a actuellement 115 véhicules prêtés à la police nationale par des mairies ou des conseils généraux. 115 véhicules sur les 28.190 que compte la police nationale.

« On fournit du mobilier et des téléphones portables ». C’est notamment le cas à Aulnay-sous-Bois, où le maire UMP et ancien syndicaliste policier, Bruno Beschizza. « On fournit trois voitures sérigraphiées et une voiture civile. On paie l’entretien, l’assurance, le carburant, les réparations. Et on fournit aussi du mobilier, des téléphones portables, tout simplement parce que je ne peux pas ne pas voir que la police nationale n’a plus les moyens de faire ce métier », explique-t-il au micro d’Europe 1.

>> LIRE AUSSI – Police municipale : le compte n’y est pas

Les municipalités fournissent tout… sauf des armes. Pour qu’une municipalité prête des voitures à la police, tout doit être encadré dans une convention précisant les modalités d’usage et d’entretien, tel que le stipule une note du 13 juillet 2011, précise la direction générale de la police (DGPN), contactée par Europe 1. Des collectivités locales financent aussi parfois la construction de locaux, comme les commissariats, ou encore les casernes de gendarmerie. En revanche, les municipalités ne peuvent pas fournir aux forces de l’ordre du matériel opérationnel, tel que des armes.

>> LIRE AUSSI – Le « hit-parade » des commissariats en piteux état

Le dégel de dizaines de millions d’euros attendu. Localement, c’est parfois le « système D ». Il n’est pas rare qu’un commissariat accepte de récupérer un ordinateur ou du mobilier dont se débarrasse une mairie, raconte un commissaire. Face à ce manque de moyens pour renouveler les équipements, le dégel de plusieurs dizaines de millions d’euros apparaît vital pour boucler les dépenses de l’année et pouvoir investir.

La gendarmerie, par exemple, en a besoin, par exemple pour acheter une seule voiture neuve et remplacer ainsi celles qui ont plus de dix ans et 200.000 km au compteur. Il manque enfin à la gendarmerie quelques 20 millions d’euros pour financer l’utilisation des gendarmes mobiles jusqu’à la fin de l’année.

Source : Europe1

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *