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Brest. Quatre mois ferme pour un Gilet jaune « actif »

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Deux Gilets jaunes ont comparu ce lundi après-midi devant le tribunal correctionnel de Brest. | OUEST-FRANCE

Présent sur les barricades, l’homme cagoulé avait participé, jeudi 28 mars, à la tentative de blocage du dépôt pétrolier du port de Brest en fabriquant des cocktails molotov. Il était poursuivi pour vols en réunion et quatre autres infractions.

Des jets de morceaux de parpaings, des feux de palettes, un enchevêtrement de pieds de parasols, une vingtaine de conteneurs poubelle grand format, trois coques de voiliers dont un bateau estimé à 7 748 € HT, deux kayaks, des coffres et deux cocktails molotov, c’est qui attendait les policiers, jeudi 28 mars 2019, à partir d’une heure du matin, devant le dépôt pétrolier du polder.

Parmi la quarantaine de Gilets jaunes présents sur les lieux, deux d’entre eux comparaissaient ce lundi 1er avril devant le tribunal correctionnel de Brest. Le premier, un Brestois de 45 ans, était poursuivi pour entrave à la circulation des véhicules. Libre, il a demandé un renvoi pour préparer sa défense. Celui-ci a été accepté.

Un trentenaire, père de famille

L’autre Brestois, placé sous mandat de dépôt, depuis le 28 mars, pour des faits beaucoup plus graves (vol en réunion, entrave à la circulation des véhicules sur une voie publique, fabrication non autorisée d’engin explosif, violences sur personne dépositaire de l’autorité publique) a demandé à être jugé immédiatement.

Le tribunal a accepté la disjonction des deux affaires.

Gilet jaune « actif »

Ce trentenaire, célibataire, père de famille de deux enfants, a été licencié économique d’une société de désamiantage à l’automne. Il a été interpellé chez lui peu après, après les déclarations de trois autres Gilets jaunes.

L’enquête a révélé qu’il est « très actif sur les réseaux sociaux et lors des manifestations » .

Avec des cocktails molotov…

« Il ne faudrait pas en faire un exemple et qu’il paie pour tous » , s’est alarmé son avocate, Me Solène Besnard. L’homme a avoué une partie des faits et notamment d’avoir brûlé sa cagoule sur les feux de palette. La police a retrouvé dans son véhicule des bidons d’essence et de gasoil. Il admet avoir fourni les bouteilles de bière qui ont servi à fabriquer les cocktails molotov et regrette d’avoir participé : « C’est n’importe quoi… Je veux continuer à voir mes enfants. »

Gaz et produits inflammables à proximité

« Jeter un cocktail molotov, c’est une conduite à risques, a souligné le procureur Romain Liverato. Vous étiez à deux pas des entreprises de gaz et de stockage de produits inflammables, au niveau du port. » Il a requis un an de prison ferme dont six mois avec sursis.

Le tribunal a été deçà et l’a condamné à dix mois de prison, dont six avec sursis, et maintien en détention, compte tenu des risques de réitération des faits. Il devra en outre indemniser les sociétés Terre d’Embrun et Incidences. Une audience sur intérêts civils est prévue le 12 juin prochain.

Source : Le Télégramme

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